J’ai l’impression que ce mois de février est passé à vitesse grand V ! (la preuve, on est déjà presque fin mars avril – gloups).
Carnet de lectures :
On va commencer par les titres auxquels je ne pense pas consacrer de chronique plus longue !
Album culte, Louise Roullier (Mille Cent Quinze).
C’était la nouvelle Chronopages du mois et j’ai regretté d’avoir lu le résumé car celui-ci en a révélé beaucoup trop à mon goût ! L’histoire est celle d’Alex, un fan de rock progressif, qui disparaît subitement à la fin des années 70 alors qu’il est sur le point de devenir père. Quarante ans plus tard, sa fille cherche à en savoir plus sur cet absent.
La nouvelle part sur un principe très original et m’a donné envie d’écouter de la musique (peut-être pas des trucs aussi pointus que le perso principal ceci dit). Même si je connaissais déjà la grosse révélation, le récit s’est avéré très prenant. J’ai beaucoup aimé le choix narratif opéré : l’histoire est racontée (pour la majeure partie) par le meilleur ami d’Alex, dans un long monologue, adressé à la fille de celui-ci, qui mène l’enquête. Cela donne au récit un aspect immersif très réussi. Je lis assez peu de fantastique car je suis très frileuse, et là j’ai été embarquée de bout en bout. Et puis, même si le texte est court, l’autrice s’est attachée à donner une âme aux personnages, notamment au fameux Alex, que j’ai trouvé très touchant dans les flashbacks. Bref : excellente découverte !
J’avais déjà noté en wishlist un autre roman de l’autrice, Grain de sable, cette nouvelle me donne d’autant plus envie de la lire !
Toujours chez Chronopages, j’ai lu un hors-série regroupant deux nouvelles d’Estelle Faye (Le fruit de leurs entrailles) et d’Arnauld Pontier (L’œuf), celle que j’ai lue en premier.
Dans L’œuf, l’histoire débute avec l’apparition d’un œuf géant, justement. Alors ? Erreur de l’univers, entité extraterrestre, divinité ? Le monde s’écharpe et tout part en cacahuète. Le récit complètement barré, mais j’ai bien accroché à l’univers, aux personnages et à l’intrigue ! Par contre, comme je le disais, c’est extrêmement loufoque, pour ne pas dire absurde, donc il faut accepter de se laisser embarquer.
Estelle Faye, de son côté, avait annoncé une nouvelle gore. Pour être gore, Le fruit de leurs entrailles est super gore ! Et bien mené ! On est dans un univers type fantasy médiévale, avec un système de magie basé sur la douleur (plus le mage souffre, plus sa magie a de puissance). Et le récit se déroule intégralement durant le siège d’une cité, à laquelle participe, justement, un magicien, dont on va suivre les sortilèges (âmes sensibles, s’abstenir). J’ai beaucoup aimé la façon dont Estelle Faye, sur ce point de départ, tisse des portraits de personnages assez complets malgré la brièveté du récit. Et la chute est parfaite !
Grigio e Gatto #1, Hojoy (Komikku).
Alors revoilà la PAL boulot et ce manga que j’ai lu deux fois et qui, les deux fois, m’est tombé des mains.
L’histoire est celle de Gatto, assassin d’état pas très doué, dans une ville qui ressemble à la Venise du XVIe. Il y a aussi des anges de la mort et des divinités de la mort (c’est pas la même chose, attention !). Alors qu’il échoue encore dans l’assassinat qui lui a été commandité, Gatto assiste à la transformation de son co-équipier par une divinité de la mort.
Par où commencer ? Allez, le récit. Je l’ai trouvé extrêmement confus, pour ne pas dire imbittable. Les personnages, nombreux, se ressemblent et les scènes de combat (extrêmement nombreuses) sont illisibles (j’ai dû repasser dessus pour être sûre de bien saisir qui était qui et où). De plus, les histoires d’anges, de divinités, etc, ne sont franchement pas claires. A côté de ça, le manga oscille toujours entre glauque (multiples scènes d’assassinat très graphiques) et une sorte de fausse légèreté surjouée (le personnage central étant obsédé par les pâtisseries) : l’ambiance n’est pas crédible, et je n’y ai pas adhéré. Bref : je ne lirai pas la suite !
Confluence #2, Ce qui reste après les tempêtes, Sylvie Poulain (Bragelonne).
J’avais beaucoup aimé le premier tome de ce diptyque et j’ai été très lente à lire ce tome 2 par manque de temps uniquement, car il s’est lui aussi révélé très prenant ! L’ambiance change légèrement (plus de géopolitique, moins de grands fonds), mais l’autrice en profite aussi pour approfondir les personnages comme l’univers, avant de conclure. Bref : c’était top ! Je suivrai la suite de sa production. (Idéalement je ferai une chronique plus longue).
Colossale #4, Rutile & Diane Truc (Jungle).
PAL boulot toujours et heureusement, les titres se suivent et ne se ressemblent pas. Vous imaginez bien que si j’en suis au tome 4, c’est que j’ai aimé les trois premiers (j’ai tellement aimé les trois premiers que j’ai terminé ma lecture de la série sur Webtoon cet été, je n’avais pas envie d’attendre pour la suite !). Je pensais d’ailleurs que l’édition papier se terminerait en 4 tomes, ce qui m’a laissé l’impression que ce tome-ci était nettement plus lent, un peu comme un tome de transition. Je ne vais pas résumer pour ne pas spoiler. Quoi qu’il en soit, j’ai trouvé que le récit était plus centré sur les personnages secondaires que sur l’histoire de Jade, ce qui explique peut-être cet aspect plus lent : plus d’intrigues secondaires à traiter, et donc un peu de délai pour l’intrigue principale !
Tops / Flops :
Ma lecture la moins prenante du mois revient donc à Grigio e Gatto, qui ne me restera clairement pas en tête comme le manga de l’année (ni du siècle, du reste). Heureusement que je me suis rattrapée avec Ce qui reste après les tempêtes, que j’avais hâte de lire et qui m’a comblée !
La vie de ma PAL :
Comme tous les mois depuis novembre, j’ai reçu mon abonnement Chronopages et ho surprise, il y avait un hors-série dedans en plus du volume de nouvelles mensuel ! Ce qui m’a permis de m’apercevoir que je n’avais absolument pas ajouté à ma PAL les trois précédents… Oubli réparé. Et une fois n’est pas coutume, je les ai lus dans la foulée ! (Les deux du mois hein, pas les trois précédents).
Il faut aussi dire qu’une nouvelle boîte à livres a vu le jour dans mon village et qu’elle était fort bien achalandée à mon premier passage, avec notamment pas mal de SFFF ! Une rareté ! J’ai été raisonnable et je n’ai prélevé que le tome 3 de La Trilogie du magicien noir de Trudi Canavan (il y avait aussi le 1, mais pas le 2, dommage car cela m’aurait permis de compléter ma série !). Par ailleurs, le tome 2 des Carnets de l’Apothicaire a rejoint mes étagères : je suis très curieuse de découvrir cette série !
Citations :
« Je ne sais pas comment font les collègues, surtout les vétérans, pour répéter, huit heures durant, les mêmes gestes, les mêmes mots, les mêmes pensées, tous les jours, noyés dans une mer de boites d’alu. Moi, ça me suce l’âme. Travailler, c’est du temps perdu à ne pas écouter la musique. »
Album culte, Louise Roullier.
« Allô, Nathanaël ? Excuse-moi, j’ai raté ton appel, je… sors d’un rooftop. Est-ce que par hasard tu voulais me parler… de Jade ?
– Cette… Cette GOURGANDINE ! Te rends-tu compte de l’affront qu’elle a osé me faire ? Cette impudique jouvencelle ! Cette tentatrice polygame ! Cette drôlesse sans états d’âme !
– Haa là là, ça oui alors. Je ne vois vraiment pas ce qu’il pourrait t’arriver de pire.
– C’est…c’est fini. Snif. Je n’aimerais plus jamais. Mon cœur a été meurtri par la cruauté féminine. »
Colossale #4, Rutile & Diane Truc.
« A la condition d’une tenue étanche et de mille précautions pour éviter toute contamination, toute interférence avec le milieu naturel, il était possible de monter, quelques minutes, voir les reliefs découpés de l’île, la terre noire couverte d’une herbe grasse, et l’étendue immense de la mer de Weddell où le regard se perdait vers le sud. Sasha conta tout cela. Un moment, les habitants de Hope Station partagèrent le vertige qu’il y avait à contempler le vaste espace du ciel où la seule borne au regard était l’infini, l’éblouissement du soleil dont la tache s’imprimait sur la rétine si l’on essayait de le fixer, et la longue houle verte, couronnée de moutons blancs qui s’effilochaient vers le sud. »
Confluence #2, Ce qui reste après les tempêtes, Sylvie Poulain.