[2024] Petit bilan de janvier

Hein ?! Déjà un mois d’écoulé ?! Mais où le temps a-t-il filé ??

Pour cette année, j’aimerais reprendre les petits bilans « en temps et en heure », à savoir tous les mois, plutôt qu’un gros pavé tous les deux mois. On verra à l’usage si c’est soutenable.
Sans surprise, mon rythme de lecture a drastiquement chuté, mais je m’y attendais. Je dois même dire que suite au récent remaniement ministériel familial, je m’attendais à observer cette chute un peu plus tôt ! Je sais que la lecture reviendra, je serai patiente.
Enfin, ceci étant dit, il n’y a pas de quoi rougir non plus, puisque j’ai lu ce mois-ci 2 romans, 1 manga et 1 bande-dessinée (de plus de 200 p., la BD !) ce qui, ramené au prorata de l’année, fait toujours de moi une « grosse lectrice » selon les critères (puisqu’est considéré.e comme tel.le, en France, toute personne lisant plus de 20 livres par an !). C’est bon, l’honneur est sauf !
Ce point bibliothéconomique étant établi (oui, mon vrai métier me manque !), passons à la liste des souhaits : puisque j’ai du mal à alimenter ce blog aussi souvent que je le souhaiterais, peut-être vais-je faire évoluer la forme de mes petits bilans et profiter de ce rendez-vous pour glisser quelques mots de chacune de mes lectures du mois. Habituellement, je fais un petit blabla uniquement sur celles que je ne compte pas chroniquer, mais force est de constater que la grosse majorité du contingent « à chroniquer »… n’est toujours pas chroniqué ! Donc : affaire à suivre.

Allez, passons aux lectures du mois !

Carnet de lectures :

Cargo Paradis, Sandrine Bonini (Thierry Magnier).

L’histoire : suite à l’anéantissement de la Surface, on envoie des enfants dans des excavatrices forer la croûte terrestre pour trouver le nouvel éden souterrain qui accueillera l’humanité. L’équipage du Cargo Paradis a grandi et atteint l’adolescence et ses délices, un moment critique de leur relation. Moment auquel leur vaisseau et son IA de bord subissent une avarie grave…
J’ai parlé ici de ce roman de SF ado qui revisite avec brio les codes du post-apo et du planet-opéra (même si je viens de m’apercevoir qu’en 4e de couv’, l’éditeur parle de « fantasy » : j’ai beau chercher, c’est clairement de la SF, donc je ne comprends pas !). L’intrigue est originale, l’objet-livre aussi, je vous le recommande chaudement (quel que soit votre âge !). J’en ai parlé plus longuement ici !

Cimqa, Auriane Velten (Mnémos).

L’histoire : il y quelques années, la largeur s’est repliée et, depuis, certaines personnes ont développé un pouvoir permettant de faire apparaître ce qu’ils imaginent. Il en découle l’art de la Cimqa, un mélange entre cinéma et spectacle vivant. On suit Sara, une technicienne cimqa (elle est chargée de dessiner les contenus des spectacles qu’elle projettera ensuite à la force de son esprit), à l’aube de la cinquantaine, et qui s’interroge sur sa pratique de l’art.
Le récit alterne de façon assez classique l’histoire de Sara dans le présent et dans le passé, lorsqu’elle était enfant et que la cinquième dimension est apparue. C’est classique mais ici c’est parfait, car on saisit bien tous les enjeux. Le récit interroge nos rapports à l’art et au travail (et au travail passion) : c’est fin, c’est bien mené, et tout à fait passionnant. Le récit repose en plus sur un plot twist parfaitement mené (il m’a fallu un moment pour me dire « mais attends, il y a un détail qui me chiffonne… »). C’était une excellente lecture (que j’espère pouvoir chroniquer plus avant).

Nos mondes perdus, Marion Montaigne (Dargaud).

À la sortie de Jurassic Park, Marion Montaigne, 13 ans, prend une grosse claque dans la tronche et découvre simultanément son amour des fossiles et de la science, et la perspective de la fin du monde. Il en résulte une fascination pour lesdits fossiles, un amour du dessin anatomique et quelques angoisses existentielles qu’elle soigne grâce à la méthode scientifique (beaucoup de recherches très poussées) et l’humour.
J’ai lu avec passion cette somme sur les dinosaures (et j’ai envie de revoir Jurassic Park du coup) et, une fois de plus, beaucoup ri avec les textes de Marion Montaigne. Cette BD est nettement plus personnelle que les autres et parfois j’ai trouvé que le propos était un poil confus ! Donc je la conseillerais plutôt à des adultes qu’à des ados, qui pourraient se perdre dans les digressions (lesquelles font beaucoup appel à l’histoire des sciences et de la psychanalyse).

Shadow of the ring, Kaiji Nakagawa (Ki-Oon).

La cité de Keiju, montée sur rail, poursuit inlassablement l’ombre du Dieu-anneau qui entoure la planète. Grâce à sa maîtrise de la fabrication des hakukai, sorte d’armures exosquelettiques très puissantes, elle s’assure la possibilité de traverser les autres royaumes. Aushi, jeune curieux de l’empire voisin, parvient à entrer dans Keiju pour l’étudier. Malheureusement, un intrus en profite aussi et se met à semer le chaos…
L’univers du manga est assez original (j’ai pensé à La Marche du Levant de Leafar Izen, que j’espère lire cette année !) et j’ai aimé que l’originalité soit bien utilisée dans le récit, qui prend assez vite une intéressante tournure géopolitique. Le dessin est léché, mais je l’ai trouvé un peu froid. En tout cas, ce tome introductif remplit son office, en présentant l’univers et les perso, tout en instillant assez de suspense pour donner envie de lire la suite. J’en ai parlé plus longuement ici !

Tops/Flops

Un mois faste, puisque je n’ai peiné sur aucune lecture !

La palme revient sans aucun doute possible à Cimqa, d’Auriane Velten, qui s’est avéré être un excellent roman de SF. J’avais beaucoup aimé son précédent titre, c’est clairement pour moi une autrice à suivre !!

La vie de ma PAL.

J’avais envie d’ajouter cette entrée pour observer de plus près la-dite PAL qui se trouve en roue libre sous contrôle (enfin, ça, on jugera à la fin de l’année).

D’après Livraddict, ma PAL donc s’élève à 259 livres (mais je sais de source sûre qu’elle n’est pas à jour ni sur les ebooks, ni sur les livres audio !). (Voilà, ça commence déjà à truander les chiffres !).

J’ai donc sorti 4 livres de ma PAL au mois de janvier, et je n’enregistre qu’une seule entrée, à savoir De Silence et d’Ombre, d’Erin Beaty, que j’ai bien hâte de découvrir !
Ce qui nous fait donc un petit -3. Bravo moi ! (C’est pour tous les autres mois où j’ai fait l’autruche, ça !!).

Reste à voir si ce bon rythme va se maintenir, huhu.

Citations.

« Dans le guide de l’expo, Owen a en effet mis, en mode passif-agressif, une illustration du mégalosaure… Mais SANS bosse. […] Quand on y pense, c’est un peu comme si, dans un musée, l’audio-guide était en roue libre.
– Voici une reconstitution du visage de Robespierre. Alors moi, j’étais pas d’accord, j’avais dit qu’il avait le nez plus fin. Mais bien qu’anatomiste émérite, on ne m’écoute jamais, alors bon, je dis ça je dis rien. »
Nos mondes perdus, Marion Montaigne.

« Derrière eux, le feu redoublait.
Étant donné la quantité de liquide inflammable qui reposait là-dessous, il devait y avoir de quoi alimenter une explosion colossale. Et dire que c’était eux les responsables. Par Geb, quel était l’intérêt de lancer des missions scientifiques ultra-perfectionnées, si c’était soit pour rafler toutes les ressources, soit pour tout faire flamber par accident ? »
Cargo Paradis, Sandrine Bonini.

« Adélaïde perdait l’esprit et dans quelques instants, ils seraient sous le feu des mercenaires du Prométhium.
Derrière eux, cette paroi de karst bien lisse ferait un mur d’exécution parfait. Quel charmant tableau de fin, humus.
Et, tandis qu’Elijah se perdait dans ces considérations, l’impensable – tout au moins, selon le jeune garçon, qui était au fond un être de raison -, l’impensable donc, se produisit. »
Cargo Paradis, Sandrine Bonini.

« ça ne va pas du tout lâche alors Sara.
La façon dont tout cela fonctionne n’a aucun sens ; on a la possibilité de tout créer, tout montrer ; et on hésite, on soupèse, on compte les spectateurs, et les ro-livres ; on me dit que mes idées vont choquer, qu’on va perdre du public, qu’il faut parler à tous, offrir du divertissement, ne pas être trop clivant, ne pas être trop politique, ne pas être trop effrayant, ne pas être trop abstrait, ne pas être… ne pas être… Eva, je n’aime pas ce que je fais ! »
Cimqa, Auriane Velten.

8 commentaires sur “[2024] Petit bilan de janvier

  1. Bravo pour ton bilan d’autant que toutes tes lectures t’ont plu 🙂

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  2. Bravo pour ce bilan et ses chouettes lectures ! En effet, vu la définission de grand·e lecteur·rice en France, tu reste largement au-dessus 😉
    « Cimqa » me tente beaucoup depuis que j’ai vu sa couverture pour la première fois.

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  3. bouchdesbois dit :

    C’est un beau bilan, bravo Sia 🥰 Ouiiii, petit à petit le rythme de lecture revient, il faut tenir bon 🥰 Et puis, tu vas pouvoir compter les albums dans tes bilans et là…. ça va être l’explosion 😅

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    • Sia dit :

      Je ne les ai jamais trop comptés parce que jusque-là, je les lisais surtout au travail ! (Mais du coup, vu que j’ai changé de boulot, je vais peut-être m’y mettre !)

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  4. Zina dit :

    C’est ce que j’ai pensé tout de suite aussi : face à la moyenne nationale 🤣 Je te souhaiterais bien un bon mois de février, mais je crois qu’on va directement sauter à mars 😉

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