Corsets & Complots, Le Pensionnat de Mlle Géraldine, Gail Carriger.

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A-t-on vraiment besoin de quatre digitales pour décorer une table pour six personnes ? Ou bien est-ce six digitales pour tuer quatre invités ? La première année d’école de Sophronia a certainement été enthousiasmante. D’abord, son pensionnat pour jeunes dames de qualité l’entraîne à devenir espionne (Maman sera si surprise !). Ensuite, elle est mêlée à une intrigue à propos d’un appareil volé et on lui jette une tourte au fromage dessus. Aujourd’hui, Sophronia connaît chaque recoin de l’école, laisse traîner son oreille dans les quartiers des enseignants et monte clandestinement à la chaufferie du dirigeable où elle apprend qu’un simple voyage scolaire à Londres peut cacher davantage que ce qu’elle croit… Vampires, loups-garous et humains sont tous après le prototype récupéré par Sophronia au début de l’année, qui a le potentiel d’améliorer le transport aérien surnaturel. Sophronia doit découvrir qui est derrière un dangereux complot pour contrôler le prototype… et survivre à la saison de Londres munie d’un carnet de bal complet.

Étiquette & espionnage avait été une jolie découverte, même si le roman n’atteint pas la complexité des aventures d’Alexia ; Corsets & Complots, s’il reste dans la même veine, est une aussi jolie découverte !

Si Sophronia espérait se remettre de ses émotions, c’est raté ! D’ailleurs on reprend l’histoire très vite, avec les péripéties scolaires : Sophronia passe l’examen des six mois. Et si les résultats sont au-delà de ses espérances, les conséquences fâcheuses qu’ils entraînent ne sont pas pour lui plaire.
C’est donc une Sophronia assez déprimée mais toujours aussi inventive que l’on retrouve. Ses camarades habituelles étant pour le moins absente (hormis l’insupportable Monique toujours plus omniprésente), Sophronia traîne de plus en plus avec Vieve et les soutiers développant ses relations, ses talents et, bien sûr, son réseau d’espionne.

Qui lui sera fort utile au vu des choses excessivement louches qui semblent se tramer à l’école. Louches et bien mystérieuses. De fait, il faut attendre de longs chapitres avant d’espérer saisir de quoi il est question. L’intrigue mêle conflits d’intérêts (vampires, loups-garous et autres paranormaux), conflits politiques et recherche scientifique. Heureusement, en attendant que cette intrigue-ci veuille bien se mettre en place, on a tout l’écheveau des petites querelles estudiantines à se mettre sous la dent – et il faut dire qu’il s’en passe, des choses, dans cette école. Malgré l’impression de lenteur générale qui plane sur une bonne partie du roman, l’histoire est nettement plus complexe que dans le premier volume : sans toutefois atteindre le niveau de complexité des aventures d’Alexia, Corsets & Complots s’avère agréablement alambiqué.

Surtout qu’à cela, il faut ajouter les hormones en ébullition de la totalité de l’école. En effet, elle accueille soudainement… des garçons. Peut-être pas l’idée la plus raisonnable qu’ait eu Mlle Géraldine, au vu des conséquences que cela a sur le comportement des unes et des autres ! L’éducation victorienne n’étant guère portée sur les cours de badinage, c’est drôle à souhait !

Chouette suite, donc, proposant une intrigue bien menée – quoiqu’un peu longue à se mettre en place -, des personnages toujours aussi hauts en couleur, des gadgets à vapeur à qui mieux-mieux et un côté hautement divertissant. Vivement la suite !

Le Pensionnat de Mlle Géraldine #2, Corsets & Complots, Gail Carriger. Traduit de l’anglais par Sylvie Denis.
Le Livre de Poche, 2015, 377 p.

 

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12 commentaires sur “Corsets & Complots, Le Pensionnat de Mlle Géraldine, Gail Carriger.

  1. Acr0 dit :

    Peut-être un peu plus complexe que le premier tome, mais on est bien loin de le trouver palpitant. Lent, comme tu l’écris.

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  2. bea285 dit :

    Coucou, il faut vraiment que je me mette à cette série car j’avais adoré Le protectorat de l’ombrelle. Je suis contente que tu apprécies toujours autant cette série même si je comprends qu’elle n’est pas au même niveau que la première série de l’auteur. 🙂
    Ps: Il me propose en lien La confrérie de l’horloge, que j’ai dans ma PAL. (Entre fan de steampunk et angleterre victorienne on se reconnait ^^)
    Bisous Sia. ^^

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  3. Chess dit :

    Il faudrait décidément que je tente cette série 🙂 !

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  4. PatiVore dit :

    J’ai repéré les deux séries de cette romancière américaine 😉

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  5. […] en stock (Phooka), Encres & Calames (Sia), Les lectures de Nyx ont aussi ajusté leur […]

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