La Riposte, Le Noir est ma couleur #3, Olivier Gay.

Depuis que Jordan, un jeune mage, est arrivé au lycée, Manon est en danger. Il menace de révéler son secret et de la dénoncer au Conseil si elle ne s’éloigne pas d’Alexandre.
Mais l’union fait la force. Quand Alexandre découvre les manœuvres de son rival, il persuade Manon de riposter.
Violemment.
Va-t-elle commettre l’irréparable ?

Comme j’avais envie d’une lecture à la fois courte, marrante et réconfortante, j’ai pioché dans ma bibli ce troisième tome du Noir est ma couleur. Et bien m’en a pris, car cette série me semble meilleure à chaque tome !

L’intrigue reprend là où s’achevait le tome 2. Manon, aux prises avec le Noir, tente de protéger Alexandre de Jordan, lequel exerce un vilain chantage sur elle. Vous vous souvenez, au tome 2 ? J’avais peur que l’on tombe dans le triangle amoureux. Et si ça en a toutes les apparences aux yeux du commun des mortels, on en est en fait loin – on est même à deux doigts de la torture psychologique. Cela ne semble pourtant pas choquer Jordan, qui endosse de mieux en mieux les oripeaux de l’opposant principal !

Mais est-il le seul ? Si l’on suit les règles de l’univers dans lequel on évolue, Manon n’est pas hyper nette non plus de son côté. D’ailleurs, tout le Conseil des Mages est sur les dents, et tente d’arrêter les Mages noirs qui sont en ville. Au programme, donc : de très nombreuses courses-poursuites et quelques luttes acharnées, pour échapper à Jordan ou au père de Manon et à ses petits camarades – qui ne savent pas qui ils traquent, mais y mettent tout de même beaucoup d’enthousiasme. Ce volume réserve donc son lot de péripéties et d’adrénaline, et il est très, mais alors très difficile de décrocher entre deux chapitres.

Comme à l’accoutumée, ceux-ci alternent entre les points de vue de Manon et d’Alexandre, mais en inversant la tendance du tome précédent. Dans le tome 2, Manon savait ce qu’avait vécu Alexandre dans le laps de temps effacé de sa mémoire, sans lui en révéler la teneur. Cette fois c’est Manon qui est victime d’un black-out, dont Alexandre n’ignore rien, sans toutefois lui communiquer les détails manquants. Le jeu du chat et de la souris entre les deux adolescents continue donc, et repart même de plus belle.
Par ailleurs, j’ai aimé que le récit s’enrichisse de sous-intrigues parallèles, notamment concernant le futur d’Alexandre. L’intrigue magique prend certes beaucoup de place, mais la vie quotidienne des adolescents (Alexandre au premier chef), est évoquée. Et elle ne manque pas de péripéties, elle non plus !
Côté magie, j’étais ravie d’en découvrir un peu plus sur le Noir : Manon en dispose, elle va tenter quelques petites expériences aux résultats parfois déroutants (mais riches d’enseignements !). Là encore, cela promet le meilleur pour le tome suivant.

Le pli semblant bien pris, l’auteur nous laisse une fois de plus sur un cliffhanger insoutenable. C’est le troisième tome, et j’ai l’impression que c’est la troisième fois que je referme ses livres sur un petit glapissement outré de lectrice laissée en plan – heureusement, j’ai déjà la suite, mais j’ai une petite pensée compatissante pour celles et ceux qui ont lu cette série au moment où elle sortait… et devaient donc attendre la suite.

Je partais assez confiante sur ce tome 3 vu la teneur des deux précédents, mais je dois dire que l’auteur a encore réussi à me surprendre avec cette intrigue de plus en plus sombre. Le rythme, l’humour, les péripéties endiablées, tout est là. Même le retournement de situation final qui donne envie – une fois de plus ! – de lire la suite !

◊ Dans la même série : Le pari (1) ; La menace (2) ;

Le noir est ma couleur #3 : la riposte, Olivier Gay. Rageot, janvier 2015, 292 p.

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