Vow of thieves, Dance of thieves #2, Mary E. Pearson.

La première fois que Kazi s’est rendue au Guet de Tor, c’était sur ordre de la reine de Venda. Mais sa mission l’a poussée dans les bras de Jase, héritier des Ballenger, un clan dissident, et ses sentiments pour lui ont failli lui coûter très cher.
Désormais, c’est avec la bénédiction de la reine que Kazi et Jase retournent au Guet de Tor. Et le fief des Ballenger sera un royaume à part entière.
Mais à leur arrivée, la forteresse a visiblement été attaquée… Jaze est blessé par un groupe d’hommes armés et Kazi est enlevée.
Qui sont ces hommes et que veulent-ils ? Et surtout : Jase a-t-il survécu ?
Kazi est à nouveau prête au combat. Rien ni personne ne lui arrachera son amour.

Pendant le confinement (version 1), j’ai découvert le premier tome de la série Dance of thieves, que j’ai attaqué avec pas mal de réticences… Et qui s’est avéré une très bonne surprise ! J’étais donc assez curieuse de lire la suite de ce diptyque.

Première chose à savoir : je l’ai littéralement engloutie. Déjà, j’étais hyper curieuse de savoir ce qu’il advenait de Kazi, Jase, et de la foule de personnages qui gravitaient autour – d’autant que la fin du premier tome ne laissait pas présager du meilleur. Heureusement, d’ailleurs, parce que le début de ce tome n’est pas particulièrement entraînant : ils sont ensemble, ils s’aiment, ils rentrent à la maison. Mais… pour mon plus grand plaisir, cela a vite changé !
Et si ce deuxième tome s’est révélé globalement très prenant, j’aurais (peu ou prou) les mêmes reproches à lui faire que pour le premier opus.

Encore une fois, j’ai regretté l’absence de carte. Car cette fois, la géopolitique est nettement plus prégnante que dans le premier tome et les pays voisins ont de forts intérêts à tourner leurs regards vers le Guet de Tor. J’avoue que j’ai parfois été quelque peu perdue sur la réalité des distances entre chaque territoire, le positionnement géographique et la taille des uns et des autres, ce qui ne m’a pas toujours aidée dans la compréhension de l’intrigue. J’ai donc plus que jamais envie de lire la série originelle, en croisant les doigts pour que la présentation de l’univers soit un peu plus claire que dans le spin-off !

Dans le premier tome, j’avais apprécié que la romance passe assez vite au second plan. Cette fois, elle nettement plus présente dans le récit, ce qui a souvent introduit des longueurs assez pesantes dans l’intrigue.
En effet, l’autrice a gardé le choix de l’alternance narrative entre Kazi et Jase. Donc, il y a forcément des redondances entre les deux narrateurs, que ce soit dans les événements qu’ils nous racontent, ou dans leurs réflexions personnelles. Heureusement, ils ne tardent pas à être séparés, ce qui rend la lecture un peu plus vivante (d’autant qu’on ne sait pas immédiatement dans quel état se trouve le second narrateur). Néanmoins, on doit encore passer de très (très !) nombreux récits de pensée qui tournent en rond (« je l’aime, il/elle me manque, comment défaire l’ennemi à nos portes »). Sincèrement, je pense que l’histoire aurait pu être amputée d’une grosse centaine de pages sans dommages !

Alors, que reste-t-il ? Eh bien il reste malgré tout une intrigue entraînante, pleine de suspenses et bien menée. L’autrice sait ménager ses effets et doser ses révélations. Certaines sont attendues (mais néanmoins bien amenées !), d’autres beaucoup moins. Le récit s’enchaîne à bon train : il n’y a pas de temps morts, mais pas non plus l’impression qu’il y a trop de rebondissements. Ce rythme maîtrisé a vraiment contribué à me scotcher au texte !
De plus, la situation géopolitique s’est nettement corsée, il y a donc beaucoup plus de retournements de situation à base de traîtrises insoupçonnées, découvertes d’alliés improbables, ou scènes particulièrement prenantes. Il y avait quelques indices dans le premier tome mais… j’étais passée à côté, je dois dire !
Par ailleurs, Kazi adore les énigmes : celles-ci émaillent le récit… et demandent parfois de bien se creuser la tête pour trouver les réponses !

Bien que le récit alterne sans arrêt (ou presque) entre la narration par Kazi et celle par Jase, le fait de multiplier les personnages (sans qu’on s’y perde, c’est bon à noter), enrichit grandement l’intrigue, car tous sont vraiment bien campés, avec parfois même des arcs narratifs secondaires. C’est vraiment ce qui fait que j’ai tellement apprécié ma lecture !

Très bonne surprise que ce diptyque, en fin de compte, alors qu’il ne partait pas gagnant. Évidemment, j’ai trouvé la romance et les doutes des personnages principaux un peu trop présents (mais c’est juste une affaire de goût). Le vrai reproche que l’on peut faire au roman est son flou artistique total sur l’univers… et il n’y est pour rien ! Pour cela, il aurait fallu lire d’abord la trilogie initiale. Bonne surprise, donc, que ce spin-off qui mêle espionnage, complots, trahison, un soupçon d’humour et des personnages parfaitement campés !

◊ Dans la même série : Dance of thieves (1).

Dance of thieves #2, Vow of thieves, Mary E. Pearson. Traduit de l’anglais par Isabelle Troin.
De La Martinière jeunesse, septembre 2020, 528 p.

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4 commentaires sur “Vow of thieves, Dance of thieves #2, Mary E. Pearson.

  1. Steven dit :

    Comme toi j’ai dévoré cette saga et j’approuve la recommandation de ‘La couleur du mensonge’. En ce qui concerne la première trilogie, je l’ai commencée en VO mais l’univers est assez complexe pour que je rentre totalement dedans.

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    • Sia dit :

      Hum, du coup, je ne me lance pas dans la lecture VO, je vais vraiment attendre qu’elle soit traduite ! Si la série la plus courte a fonctionné, il y a des chances qu’ils publient la précédente 🙂

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  2. Laura dit :

    J’avais vu cette sortie mais du coup aucune chance que je me lance sans avoir lu la saga originelle.
    Tu aurais le nom d’ailleurs ?
    Merci en tout cas pour cet avis.

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    • Sia dit :

      Franchement, ça peut se lire indépendamment. Il faut juste se dire qu’on est un peu dans le flou sur certains points (mais rien de vraiment insurmontable)… La première trilogie s’intitule The Remnant Chronicles. Peut-être qu’elle sera traduite ?

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