Charlie entre au lycée. Pour se donner du courage, il se met à écrire à un correspondant imaginaire – semble-t-il. Marqué par le suicide récent de son meilleur ami, sensible, très intelligent, il s’intéresse aux gens et s’adapte manifestement mal à son environnement. Les autres élèves le prennent pour un « freak », un type bizarre. Du coup, Charlie reste en marge, lit les livres supplémentaires que lui donne son prof de lettres et fait des dissertations supplémentaires.
Un jour, il rencontre deux terminales, Patrick – dit « rien du tout » – et la jolie Samantha, que tout le monde appelle Sam. Les voilà qui le prennent sous leur aile pour lui faire découvrir la vie, les amis, la musique, le sexe, les fêtes. Et tout s’accélère pour Charlie.
Cela fait des plombes qu’on parle de ce roman, il était plus que temps de s’y mettre, d’autant qu’il est aussi bon qu’il en avait l’air.
Première chose à noter : c’est un roman épistolaire (mais j’ai un petit faible pour ce genre). Et il n’y a qu’un seul épistolier : Charlie. On ne saura d’ailleurs pas exactement à qui il écrit ses lettres, ni même si cet ami a une existence tangible. Tout ce dont Charlie a besoin, c’est d’un exutoire, quelqu’un à qui raconter ses journées, ses petits tracas, ses pensées les plus profondes. Car Charlie n’est « pas raccord » avec l’univers et, s’il n’est pas spécialement brimé, tout le monde le lui rappelle avec constance. Or, l’année du lycée, cela peut devenir pesant.
Heureusement, Charlie rencontre très vite Patrick et l’adorable Sam, deux frères et sœur par alliance, un peu plus âgés que lui, qui le prennent sous leur aile. Et le voilà qui découvre la vie à vitesse grand V, ce qui n’est pas plus mal pour lui, d’ailleurs. Là, tout y passe : les virées entre amis, les fêtes, le rock, la drogue, le sexe, l’amour. En un mot, la vie. Et la vie de Charlie s’accélère considérablement, car tout cela se bouscule un peu dans sa tête, ce qui l’oblige à mettre de l’ordre dans ses pensées avec des mots.
Dans ses lettres, Charlie raconte tout : ses doutes, ses craintes, ses espoirs, le déroulé de ses journées, le résultat de ses lectures (son professeur de littérature lui fait lire des œuvres et rédiger des dissertations supplémentaires), ses découvertes, le tout saupoudré de souvenirs fulgurants qu’il a de sa tante Hélène, tragiquement décédée lorsqu’il était plus jeune et dont il était extrêmement proche. Elles sont l’occasion d’évoquer de multiples sujets : amour et amitié, bien sûr, mais aussi homosexualité, littérature, musique, arts, famille, passage entre les âges…
Charlie est un garçon à la fois sensible et naïf, deux traits de caractère que l’on ressent parfaitement dans ses lettres. Cela va de pair avec une expression souvent enfantine, mais parsemée de fulgurants éclairs de compréhension d’une redoutable profondeur, extrêmement émouvants et bien souvent exprimés à demi-mots. Au fil des lettres, Charlie grandit et se constitue peu à peu et c’est terriblement touchant.
À la lecture du roman, on comprend aisément pourquoi, en version originale, il en est à sa vingtième réimpression. Stephen Chbosky évoque l’adolescence avec beaucoup de talent et une remarquable subtilité. Il parvient à saisir l’effervescence de la période et le sentiment d’éternité qui la marque. Grandiose !
Quant à l’adaptation, elle est particulièrement fidèle : passer de l’un à l’autre se fait sans difficulté, tant le film colle au roman.
Pas raccord / Le Monde de Charlie, Stephen Chbosky. Sarbacane, 2008, 294 p.
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Ça donne envie, tu m’a convaincu de le mettre dans ma wish list !
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Chouette ! J’espère qu’il te plaira, il le mérite vraiment 🙂
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Bon, j’étais déjà pas très attirée par ce roman (mais curieuse tout de même ^^ ) mais si c’est en plus c’est un roman épistolaires, beurk, c’est même pas la peine !
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Pourtant c’est là que réside tout le génie du roman !
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Peut être, mais je déteste ce procédé. Je trouve ça hyper chiant et « mou ». Peut être plus dans l’émotion ceci dit. Mais non, vraiment pas mon truc. Après ce n’est que mon avis personnel, évidemment ^^
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Ha mais là c’est absolument pas mou ! C’est écrit comme un roman normal sauf qu’au début et à la fin des épisodes narrés par Charlie, il s’adresse à son ami. Hormis ça, c’est comme un roman lambda avec un personnage qui raconterait son histoire à la première personne.
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Ah ? Bon… faut voir alors ^^
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J’adore ce genre littéraire, donc je le glisse dans ma wishlist
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Excellente initiative !
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J’ai été très touchée par ce titre !
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Et moi donc !
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[…] chose sur l’adolescence, mais pas quelque chose de gentillet. Plutôt à la façon du Monde de Charlie (Stephen Chbosky), où il y a quelque chose de très grave sur l’adolescence, tout en étant […]
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Il est dans ma PAL en VO depuis un bon moment, tu me motives pour l’en sortir !
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\o/ Tu as vu le film ?
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Non pas encore ! J’aime bien lire les livres avant quand je peux (et je ne vais pas souvent au ciné !)
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Excellent choix ! Quoique je trouve qu’ils ont fait du bon boulot !
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J’ai adoré ce livre, c’était un vrai coup de cœur ! J’aime particulièrement aussi le genre épistolaire, et c’est ce qui m’a d’abord séduite.
Bonnes lectures !
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J’ignorais qu’il s’agissait d’un roman épistolaire jusqu’au moment où je l’ai ouvert ! Mais comme j’aime le genre, c’était une très bonne surprise !
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J’avoue qu’à la lecture de ce roman, je l’avais trouvé sympathique. Mais maintenant je ne m’en souviens plus trop… Par contre, je me souviens du film!
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Alors vu que le film est très proche du roman, c’est tout bon 😛
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C’est LA chronique de trop pour me faire craquer !!! Voilà, c’est dit 🙂
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Et tu m’en vois plus que ravie !
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ça donne envie ! Je voulais voir le film mais à la lecture du billet, j’ai envie de commencer par le livre (c’est le côté épistolaire qui me séduit !)
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J’ai fait dans ce sens-là aussi mais le film est vraiment bien adapté, je pense que ça ne gêne pas de commencer par l’adaptation !
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