Cercle de cendres, Balefire #2, Cate Tiernan.

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Sorcières, jumelles, descendantes d’une lignée de femmes aux pouvoirs dévastateurs, Clio et Thais ne sont pas des jeunes filles comme les autres.
S’étant retrouvées, elles essaient de démêler le vrai du faux dans ce que les Treize leur racontent. Quand une série de catastrophes s’abat sur elles, les filles se mettent à douter. Qui cherche à les supprimer ? Ont-elles plus à perdre ou à gagner en rejoignant le cercle ?

 

Cercle de cendres est la suite directe du Calice du vent qui, malheureusement, ne m’avait point convaincue. Et je suis au regret d’annoncer que la suite ne m’a, non seulement, pas convaincue non plus, mais qu’en plus elle n’a absolument pas relevé le niveau.

On retrouve donc nos sœurs jumelles, Thais et Clio, sorcières de leur état, résidant à La Nouvelle-Orléans. À nouveau, le trio sorcellerie-gémellité-Louisiane est complètement sous-exploité.
Oh, certes, on nous glisse de temps en temps que les jumelles ont des capacités quasi télépathiques, mais il s’avère que, si elles sont sur la même longueur d’onde, c’est uniquement parce que (attention spoiler) toutes deux pensent au même garçon, avec lequel elles sont sorties toutes les deux. Le bougre n’a d’ailleurs rien à dire pour sa défense, mais assure être profondément amoureux (ce qui l’a très certainement rendu aveugle, et l’a empêché de voir qu’il trompait les jumelles l’une avec l’autre. Avant que vous vous récriiez en me disant que « Oh, c’est bien normal, elles sont jumelles, donc elles se ressemblent », je tiens à préciser que leurs coupes de cheveux sont différentes et que Clio-la-bimbo s’oppose à Thais-la-mal-fringuée. Difficile de les confondre, donc) et donc vouloir reconquérir sa belle (laquelle semble plutôt vexée, et donc peu disposée). Intrigues amoureuses, le retour.

Sorcellerie ? Ah, soyons honnête. Il y en a un peu plus que dans le tome précédent : plus de cercles, plus de mélopées antiques (en français ancien, s’il vous plaît), plus de pouvoirs démentiels. Mais force est de reconnaître que tout cela reste assez light. Et, au bout de la troisième fois où les jumelles manquent de raser la zone autour d’elle, le comique de répétition devient franchement lassant. D’autant qu’on n’en apprend pas beaucoup plus que dans le tome 1, les révélations et les progressions se faisant au compte-goutte.

Louisiane, enfin. À nouveau, La Nouvelle-Orléans semble réduite au Vieux-Carré, le quartier français, même si on a un petit bout de scène dans les alentours, et quelques (rares) évocations des bayous (si vous attendiez du crocodile, passez votre chemin). C’est trop peu ! Côté descriptions, le roman souffre d’un certain manque, et rien n’est fait pour aider le lecteur à imaginer les lieux, d’autant que ce sont toujours les mêmes motifs qui reviennent. Par exemple, côté flore, si j’ai du mal à imaginer ce qu’il peut bien pousser à La Nouvelle-Orléans, j’ai bien compris qu’il y avait des tillandsias, vu qu’ils sont cité à de (trop) nombreuses reprises. En dehors de cette plante… mystère !
Pas de courses-poursuites, donc, dans les autres quartiers de la ville, qui semble n’être là que pour rappeler combien le centre est touristique, et combien il fait chaud (et donc combien le micro-short dévoilant les longues jambes fuselées est in-dis-pen-sable.), alors que dans le premier tome (même si l’on était déjà cantonnés au Vieux-Carré), la ville avait une certaine présence.

Comme dans le premier tome, les histoires de cœur des deux filles sont plus au centre de l’attention que l’intrigue en elle-même, qui progresse fort peu ; on s’ennuie assez rapidement.  Toutefois, il faut noter qu’il y a d’intéressants  développements quant à la personnalité magique de Thais, et le voile se lève quelque peu sur les actions passées des membres des Treize. La légende se complète peu à peu, et on nage un peu moins en plein brouillard que dans le tome précédent, même si tout cela reste encore trop anecdotique.

Dans une trilogie, on dit souvent que le second tome est moins bon que le premier : c’est malheureusement vrai pour Balefire – ou, du moins, ce second tome m’a encore moins plu que le précédent. En dépit d’une plume fluide, et d’idées intéressantes, Cercle de cendres s’avère malheureusement aussi peu passionnant que Le Calice du vent. Plat, long, uniquement centré sur les histoires de cœur et bourré de clichés, on peut dire que je n’ai pas du tout accroché.

 

♦ Dans la même série : Le Calice du vent (1).

 

Cercle de cendres, Balefire #2, Cate Tiernan. Editions du Masque (MsK), 2013, 242 p.
4/10.

2 commentaires sur “Cercle de cendres, Balefire #2, Cate Tiernan.

  1. Emi dit :

    Ha ha, tu ne verrais pas de croco en Louisiane, ce sont des alligators ! Et niveau flore, ce qu’il faut retenir, c’est la mousse espagnole qui pendouille partout ! Pas souhaité lire la suite du premier tome, j’avais trouvé ça plutôt bof, bof.

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    • Sia dit :

      Quoi, il y a de la mousse espagnole et il n’en est même pas question ?! J’ai l’impression d’avoir été flouée sur la marchandise ! Sans parler des alligators, vu qu’on n’en parle pas, je pensais que c’était des crocos (je file chercher la différence entre les deux). Je l’ai trouvé très bof aussi (j’avais un pack 2 tomes), donc je ne lirai pas la suite non plus xD

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