Le Septième sens, Les Héritiers de l’Aube #1, Patrick Mc Spare.

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Alex a 18 ans, et s’est toujours senti un peu déplacé dans son bush australien natal. Tom, 12 ans, né dans le Londres de Jack l’éventreur, ne rêve que de quitter son trou à rats. Du haut de ses 22 ans, Laure la rebelle, officier et maîtresse de Cartouche, mène sa bande de brigands d’une main de fer, tout en se sentant déplacée. 
Tous trois sont les Héritiers de lignées de mages prestigieuses. À ce titre, Merlin les recrute de force, et les met sur la route d’une Pierre d’émeraude qu’ils doivent à tout prix retrouver, quel que soient l’endroit et l’époque où elles se trouvent. Mais ils ne sont pas les seuls sur la piste, et le Mal les précède… 
D’époques troublées en âges de guerre, nos trois Héritiers ont fort à faire. 

Quand on propose un roman fantasy d’un auteur français, parlant en sus de voyages dans le temps, il est difficile de résister !
On rencontre tour à tour les trois protagonistes : Alex, un jeune Australien contemporain de 18 ans, Tom, le personnage le plus jeune (12 ans), venant du XIXe siècle et la plus « ancienne » et la plus âgée, Laure, une aventurière du XVIIIe siècle, âgée de 22 ans.  Évidemment, la rencontre des trois est aussi drôle que décapante : tous n’ont pas les mêmes références, ni les mêmes centres de préoccupation. Alors que, traditionnellement, le futur représente le progrès, ici Laure pointe à de multiples reprises l’aspect peu agréable des siècles futurs (guerres perpétuelles et perte de foi ne lui semblent pas d’excellents progrès). Chaque personnage a sa propre façon de parler ce qui fait que, d’une part, on ne risque pas de les confondre et, d’autre part, cela augmente grandement l’effet de réalisme : on se croirait plongés dans ces époques tour à tour.
Le style de Patrick Mc Spare est très maîtrisé et fluide à souhait : on suit sans aucun problème les péripéties, et style et vocabulaire sont parfaitement adaptés à l’époque choisie. La correspondance des temps est respectée (fait assez rare de nos jours pour être souligné), et cela donne au récit une agréable fluidité. Pour résumer, c’est un roman extrêmement bien écrit !

Si vous appréciez l’histoire, ce livre est idéal : le contexte est parfaitement posé, et dans la mesure où l’un des personnages est très calé en Histoire, on ne s’y perd jamais. Toute la période et l’ambiance historique sont très bien rendues : on sent, à la lecture, qu’une attention accrue a été portée aux petits détails, et la vraisemblance est frappante. La quête, de son côté, est de style assez classique : nos protagonistes sont à la recherche d’un artefact magique, ils sont poursuivis par une force du mal qui souhaite s’en emparer, et se retrouvent mêlés à tout un tas d’événements historiques (sans toujours être du bon côté de la barrière, d’ailleurs). Mais ce qui fait tout le charme du roman, ici, c’est l’ambiance et le récit d’aventures fort bien menés. Et, bien sûr, la rencontre de trois personnages issus d’époques différentes. C’est cocasse, il y a une foultitude de petits clins d’œil (à d’autres œuvres, notamment à la série des Haut-Conteurs, que Patrick Mc Spare a co-écrite avec Olivier Péru, ou bien à des œuvres appartenant à la culture générale commune – Star Wars, mettons.), on s’amuse, on se passionne pour les rebondissements, on se pose des questions (tant sur l’intrigue que sur notre époque, qui n’apparaît pas si géniale que ça) et, malgré quelques longueurs dues à des scènes explicatives (nécessaires), l’intrigue est rondement menée: en somme, on passe un très bon moment !

Ce premier tome de la série Les Héritiers de l’aube pose donc les bases d’une très série de fantasy historique jeunesse/ado à venir. Mis à part quelques longueurs largement excusables, il n’y a presque rien à redire de ce roman : l’intrigue est rondement menée, on passe un très bon moment, c’est souvent drôle, c’est très bien écrit, le contexte historique est très bien rendu, on se pose tout un tas de questions et en plus l’auteur est français (un peu de chauvinisme, de temps en temps, ne fait pas de mal) !  Un titre à noter si vous êtes à la recherche d’une bonne série à entamer ! 

 

◊ Dans la même série : Des profondeurs (2) ; Hantise (3).

 

Les Héritiers de l’Aube #1, Le Septième sens, Patrick Mc Spare. Scrinéo Jeunesse, 2013, 337 p.
8 /10. 

 

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2 commentaires sur “Le Septième sens, Les Héritiers de l’Aube #1, Patrick Mc Spare.

  1. Camille dit :

    ça me donne envie de le sortir de ma pal! C’était mon cadeau de noël! 🙂 Bon je vais sortir « Les hauts conteurs » avant ça! ^^

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    • Sia dit :

      Il y a des personnages issus de la série Les Hauts-Conteurs dans ce roman (mais je pense que si tu n’as pas lu la série avant, c’est compréhensible tout de même !). 

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