La Couronne de flammes, La Fille de braises et de ronces #2, Rae Carson.

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Elisa est devenue une héroïne. Secondée par Hector, son fidèle garde du corps, et ses compagnons du Malficio, elle a mené son peuple à la victoire contre Invierne. Le trône de Brisadulce lui revient de droit.
Mais devenir reine par alliance, à 17 ans, lorsqu’on a aucune expérience et qu’on porte une Pierre Sacrée, ce n’est pas facile. Les complots, trahisons et tentatives d’assassinat vont bon train contre la jeune reine qui se rend à l’évidence : seule, elle ne peut rien. Il lui faut trouver comment utiliser son pouvoir, et s’allier durablement un puissant seigneur de Brisadulce. Elisa fera-t-elle le choix du cœur, ou celui de la raison ? Car, dans son entourage, il y a quelqu’un qui fait battre son cœur, mais qui n’est pas pour elle. La jeune reine parviendra-t-elle à mener sa quête, concilier tous les intérêts et s’en sortir vivante ?

Le premier volume de la série m’avait beaucoup plu, voire carrément enchantée. Hélas, force est de constater que le charme n’a pas du tout pris avec ce second volume… loin de là. C’est même une cruelle déception.
On retrouve donc Elisa après qu’elle ait pris le pouvoir à Brisadulce, et qu’elle se retrouve seule sur le trône à gérer les tracas de la reconstruction du royaume, sa prise de pouvoir et… son défilé d’anniversaire (moment ô combien important, semble-t-il). Et durant lequel, évidemment, elle manque de se faire assassiner. Là-dessus, il s’avère que son propre gouvernement complote contre elle, et qu’elle est salement dans la panade.
Suite à la regrettable histoire de régime du premier tome, j’attendais beaucoup de cet opus. J’attendais, entre autres choses, que l’on continue à explorer cet univers original et étrange, mais les progrès par rapport au premier tome sont ici extrêmement minces – hormis sur les mythes, mais la question n’est malheureusement pas très creusée, bien que plusieurs pistes intéressantes soient esquissées. On découvre cependant un pouvoir mythique mais, là encore, la question n’est pas approfondie, et cet aspect de l’histoire reste quelque peu de côté, sous-exploité, ce qui un peu dommage, alors même que c’est la quête centrale de l’intrigue.

Ce qui est gênant, ici, ce sont les incroyables incohérences qui restent dans le texte : d’une page à l’autre, on peut passer du jour à la nuit. Ainsi, il est question à un moment de biscuits que le chef cuisinier est en train de faire cuire et, l’instant suivant, ces mêmes biscuits (en train de cuire, donc), empoisonnent un des convives à la table royale. De même, Elisa est censée avoir subi un régime express et diablement efficace dans le premier volume, mais se plaint ici de son surpoids… alors qu’elle est décrite comme étant menue à plusieurs reprises. Donc ? Que doit-on imaginer ?Que, suivant les circonstances, elle prend ou perd du poids ?
En soi, cela pourrait ne pas être gênant, mais le reste du récit est à l’aune de ces petits ratés, et c’est dommage : aucun point ne semble pouvoir rattraper le reste.

La focalisation zéro, alliée à la narration au présent, rendent le récit très plat et peu passionnant (alors même que, dans le tome 1, le style était très addictif). C’est d’autant plus pénible qu’Elisa est devenue parfaitement niaise, que ses pensées tournent en rond autour de son amour qu’elle fait semblant de mettre des lustres à avouer (mais ne fait que se répéter, malheureusement), et ses plans médiocres présentés comme des coups de génie. À se demander ce qu’est devenue l’héroïne fière et indomptable du premier tome. Alors qu’elle était originale et attachante, elle devient suprêmement agaçante. De même, alors que l’intrigue du premier volume se présentait comme bien amenée et dans un contexte original, on sombre ici dans les clichés de la light fantasy, plus centrée sur les sentiments des personnages que sur la quête qui sous-tend l’ensemble, point qui n’apparaissait pas non plus dans le premier volume.

À défaut d’une suite à la hauteur du premier volume, La Couronne de flammes sombre malheureusement dans un océan de clichés rebattus, et déçoit par ses personnages niais et peu travaillés. La narration, molle et plate, rend la lecture sans saveur. Le retournement de situation final, s’il relance quelque peu l’intérêt du lecteur pour l’intrigue, ne suffit malheureusement pas à rattraper le reste. On quitte la fiction avec la désagréable impression que ce tome, creux et peu passionnant, ne suit pas du tout l’univers lancé par le premier tome. Dommage.  

 

◊ Dans la même série : La Fille de braises et de ronces.

 

 La Fille de braises et de ronces  #2, La Couronne de flammes, Rae Carson.Laffont (R), 2013, 426 p.
5 / 10.  

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2 commentaires sur “La Couronne de flammes, La Fille de braises et de ronces #2, Rae Carson.

  1. Asuna dit :

    Arf, j’avais littéralement adoré le 1er, mais la couv du 2nd me donnait d’avance un a priori assez mitigé. Ta chronique ne me rassure pas… :s

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