Akiro, La Quête d’Ewilan #2, Lylian, Laurence Baldetti & Pierre Bottero.

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Ewilan commence à se faire à la vie en Gwendalavir, mais il faut se rendre à l’évidence : ce n’est pas elle qui éveillera les Figés, mais son frère Akiro, qui vit quelque part en France. Salim et elle retournent donc dans leur monde d’origine, afin de chercher ce talentueux frère, tandis que le reste de la compagnie patiente en Gwendalavir. Si les deux adolescents sont un peu tristes de quitter l’aventure trépidante, ils ne sont pas au bout de leur peine. Car les Ts’liches veillent au grain et envoient à leur trousses des mercenaires du chaos, de redoutables tueurs à gage doublés de dessinateurs très puissants. 

 

Avant toute chose, permettez moi de corriger ma précédente chronique, sur le premier volume. La scène de la rencontre fortuite entre Ellana et la compagnie, dont je déplorais l’absence, apparaît en fait dans ce second tome.
Celui-ci débute juste après l’orage dantesque déclenché par Ewilan, et s’achève au même endroit que le premier volume du roman. Globalement, j’ai trouvé cet opus meilleur que le premier : la narration est mieux maîtrisée, les épisodes s’enchaînent sans qu’on ait l’impression que cela manque de transitions ou d’explications, l’histoire est convaincante, et on a moins l’impression qu’il faille avoir lu le roman pour réellement l’apprécier.
De plus, l’adaptation est bien pensée : même si l’on déplore les passages tronqués ou éludés, l’histoire tient la route, et se concentre sur l’essentiel du roman.

Côtés dessins, on retrouve la même recette que dans le premier volume. Si l’aspect de certains personnages ne me convainc pas tout à fait (voire pas du tout dans le cas d’Ellana, dont le visage manque de finesse), c’est intéressant de se confronter à la vision d’un autre lecteur. L’ensemble est fourni et travaillé : les décors sont sublimes, les paysages donnent envie de voyager, et les personnages nettement différenciés (point qui a son importance en bande-dessinée, vous en conviendrez). Les scènes de combat sont particulièrement esthétiques : le découpage est adapté, la couleur aussi, et on ressent toute la tension du moment. Ce sont d’excellents passage.
J’ai regretté cependant que certains passages manquent un peu d’émotion : la première scène, la perte de Hans… étaient un peu courtes et froides. Mais les scénaristes ont choisi de garder la rencontre avec Paul Verran, et s’en sont plutôt bien sortis, ce qui mérite un bon point.

Dans l’ensemble, ce volume est meilleur que le précédent : l’adaptation est bonne, l’intrigue est bien mieux menée, le suspens est présent… Les dessins continuent d’être à la hauteur – bien que je n’aie pas adhéré à toutes les représentations – et le tout est agréable à l’œil, les couleurs, découpages et encrages étant bien choisis. Je craignais le pire quand cette adaptation a été annoncée et, finalement, je dois reconnaître que j’en suis plutôt satisfaite, malgré ce qui m’a moins plu ou moins touchée. J’ai plus apprécié ce tome 2 que le premier, et je pense que les auteurs peuvent faire encore mieux pour la suite, que je suis assez impatiente de découvrir !

 

◊ Dans la même série : D’un monde à l’autre (1) ; 

 

La Quête d’Ewilan #2, Akiro. Pierre Bottero, Lylian (scénario), Laurence Baldetti (dessin), Loïc Chevallier (couleurs).
Glénat, 2014, 72 p.

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2 commentaires sur “Akiro, La Quête d’Ewilan #2, Lylian, Laurence Baldetti & Pierre Bottero.

  1. sphinxou dit :

    J’admire énormément l’œuvre de Bottero et ces adaptations sont vraiment supers ! 🙂

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