La Main de l’Empereur #2, Olivier Gay.


Les guerres koushites sont finies mais l’Empire ne connaît toujours pas la paix. Les barons profitent de la situation pour se rebeller, et la corruption règne au sein de la capitale. Aux côtés du jeune duc Gundron, Rekk reprend du service. Il peut toujours compter sur les femmes de sa vie, Bishia et Dareen, pour le guider dans la bonne direction. Mais est-ce vraiment la bonne ? Pour protéger ceux qu’il aime, le Boucher est prêt à tout.

L’issue du premier tome m’avait laissée sur des charbons ardents car, malgré tous ses défauts (et il n’en manque pas !), Rekk est un personnage que l’on suit avec passion.
Ce second tome reprend ses péripéties en douceur, semble-t-il. La campagne koushite est terminée et Rekk sait qu’il a été manipulé (quoi qu’il ne sache pas encore tout à fait jusqu’à quel point). Le voilà donc parti pour une retraite bien méritée, du moins le pense-t-il.

Le premier tome offrait une débauche de violence, motivée par l’extrême besoin de vengeance du personnage ; cette fois, il n’a plus ce besoin lancinant de se venger, mais il a toujours des fourmis dans les jambes, ce qui l’amène à aller mater une révolte de barons avant de mettre le nez dans la corruption qui règne en ville. Du coup, pas le temps de s’ennuyer. Le roman accumule les sous-intrigues, certaines se déroulant totalement en parallèle les unes des autres, tandis que d’autres vont savamment s’imbriquer, les péripéties des unes influant sur les développements des autres. Sans surprise, le suspense est donc au rendez-vous, d’autant qu’assez vite, tous les protagonistes vont se masser à Musheim, provoquant leur lot d’étincelles.

Si, depuis le premier tome, on a une idée assez nette des identités des traîtres, ce second volume nous réserve encore bien des surprises : des masques tombent, de nouvelles grandes traîtrises et quelques petits coups bas font leur apparition, ce qui ne fait qu’alimenter le suspens bien présent. C’est sans doute pour quoi j’ai littéralement dévoré ce tome 2, partagée entre l’envie irrépressible de savoir comment l’affaire allait tourner et la volonté – un brin moins ferme – de faire durer un peu plus le plaisir. Cette tension ne fait que monter crescendo et offre un final royal : malgré les ellipses temporelles nécessaires aux derniers chapitres, cette préquelle se conclut de la plus belle des façons.

J’avais beaucoup aimé le premier tome, mais j’ai trouvé que celui-ci était encore un cran au-dessus. Tout au long de ces quelques 300 pages, j’ai été littéralement embarquée par le rythme du récit et par la personnalité malgré tout attachante de Rekk. J’ai retrouvé le mélange d’émotions fortes du premier tome, suscité par un suspense maintenu de bout en bout – car Olivier Gay mêle aux enjeux politiques et stratégiques des enjeux sentimentaux et plus personnels, qui s’avèrent tout aussi (et si ce n’est plus !) passionnants. Une des raisons pour lesquelles cette lecture a été un formidable coup de cœur ! Si la lecture du premier tome m’avait laissé sur la féroce envie de lire cette suite, celle-ci me laisse avec l’envie équivalente de découvrir Les Épées de glace, la suite des aventures de Rekk !

◊ Dans la même série : La Main de l’empereur (1) ;

La Main de l’Empereur #2, Olivier Gay. Bragelonne, octobre 2017, 382 p.
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