Rage de dents, Maeve Regan #1, Marika Gallman.

Avant, ma vie était simple : l’université si j’en avais envie, les hommes quand j’en avais envie. Et je n’avais aucun problème qu’un barman ne puisse m’aider à résoudre.
Mais là, depuis un moment, rien ne va plus.
Le type sexy qui me draguait a rendu son déjeuner quand on a voulu concrétiser.
J’ai cassé le nez du copain de ma meilleure amie, et elle ne l’a pas très bien pris. Lui non plus, d’ailleurs.
Ensuite, je me suis mise à faire des cauchemars.
Et tout ça, c’était avant qu’une bande de vampires décide de redécorer mon appart et qu’un colosse me kidnappe.
Quand je vous dis que ce n’est pas ma semaine…

Ce roman traînouille dans ma PAL depuis un temps si long que j’ose à peine le citer (sachez qu’on est quand même sur un nombre d’années à deux chiffres. Je ne pense pas arriver un jour à trois, mais sait-on jamais !).
Comme j’aime bien lire un peu de bit-lit de temps en temps, j’ai sauté sur l’occasion du Mois de la Fantasy pour enfin tirer ce titre des tréfonds de la bibli. Et ? Et bien il ne va pas y retourner, car il n’y a aucune chance 1/ que je lise la suite, 2/ que je le relise un jour. Ouch !

Comme je ne sais pas trop par où débuter, on va se lancer avec le personnage de Maeve, auquel j’ai eu beaucoup de mal à accrocher. Elle est badass, oui, mais elle en fait des caisses sur « je ne veux pas m’attacher aux gens, car cela rend faible ». C’est tellement rabâché dans le récit que cela ressemble à de l’auto-persuasion ! De plus, elle a un léger souci de gestion de la colère, qui m’a donné très envie de ne pas donner suite à ses aventures, tant ses sautes d’humeur, ses réactions excessives et sa manie de hurler en permanence m’ont rapidement couru sur le haricot. Au final, j’ai eu constamment l’impression que les personnages surjouaient leur rôle, ce qui donnait à l’ensemble un ton outré qui rend le tout assez risible (et donc ridicule). Il faut dire que les personnages ne sont pas en reste côté théâtral. Pour être tout à fait honnête, cela s’améliore un brin dans la seconde moitié, mais j’étais déjà trop exaspérée pour m’accrocher.

Le récit est assez prévisible et je ne sais pas dire si c’est lié au genre, aux clichés (mais qui étaient plus à la mode au moment de la parution en 2012), ou aux personnages un peu bancals… En tout cas, on a une orpheline, une prophétie et des personnages qui ne rentrent pas dans les cases de leur univers. Surprise, surprise ! Quoi qu’il en soit, j’ai trouvé que l’intrigue était assez datée, puisqu’on retrouve tous les ingrédients de la bit-lit telle que marquetée par l’éditeur qui a inventé le concept. Il y a cela d’une part et, d’autre part, le fait que Maeve soit toujours dans des réactions excessives, notamment lorsqu’on lui fait les révélations sur les dessous de son univers au tout début du récit : les explications sont à peine esquissées qu’elle part déjà en crise de rage, ce qui semble complètement hors de propos (en tout cas, je suis restée assez insensible à sa réaction).

Le roman est truffé d’action, mais celle-ci est assez répétitive (beaucoup trop de scènes d’entraînement), car l’intrigue démarre assez lentement. Ce qui est normal pour un tome d’exposition, mais qui n’a malheureusement pas contribué à mon intérêt.
La plume de l’autrice est agréable, avec un brin de mordant (haha) et de sarcasme que j’ai bien apprécié. Bon, pas suffisamment pour lire la suite de la série, mais au moins, ce n’était pas la purge totale. J’avais déjà lu Les Chroniques de Hallow (série qui a malheureusement été stoppée après le tome 1), et j’avais beaucoup aimé !

Voilà, j’aime bien lire de temps en temps de la bit-lit, mais je m’aperçois que je suis très sélective sur le genre et ce roman n’a pas eu l’heur de me plaire, ce qui fait que je m’arrête là pour cette série. Malgré le côté chasseuse de vampires que j’apprécie, les réactions très exagérées des personnages, pas suffisamment creusés à mon goût, m’ont fait (trop) souvent lever les yeux. De plus, il y avait un peu trop de clichés à mon goût dans les éléments d’intrigue. Alors ok, le roman a plus de dix ans, mais tout de même : cela faisait beaucoup !

Maeve Regan #1, Rage de dents, Marika Gallman. Milady, 2012, 397 p.

Mois de la Fantasy : Anthropomorphisme / Bit-lit !

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