Cuits à point, Elodie Serrano.

Gauthier Guillet et Anna Cargali parcourent la France pour résoudre des mystères qui relèvent plus souvent d’arnaques que de véritables phénomènes surnaturels. Mais leur nouvelle affaire est d’un tout autre calibre : pourquoi la ville de Londres subit-elle une véritable canicule alors qu’on est en plein hiver et que le reste de l’Angleterre ploie sous la neige ? Se pourrait-il que cette fois des forces inexpliquées soient vraiment en jeu ?

Cuits à point est un très court roman de fantasy urbaine et un seul tome, s’il vous plaît !
L’intrigue va suivre deux paires d’enquêteurs en affaires magiques, des démystificateurs, séparées par un fossé de convictions : le duo français est persuadé que magie = arnaque, tandis que le duo britannique, lui, est convaincu de l’existence du merveilleux. Vous l’aurez compris : le débat va faire rage entre les personnages.

L’autrice joue donc sur cet antagonisme pour créer une dynamique entre eux, qui se ressent particulièrement dans les dialogues, aucun n’étant avare de réparties cinglantes. Elodie Serrano s’approprie également les clichés inhérents à chaque nation. Fatalement, le français est donc ronchon, l’italienne a le sang chaud et les deux britanniques font preuve d’un flegme à toute épreuve… Loin d’être pénibles, ces exagérations servent souvent le ressort comique l’intrigue !
Celle-ci est donc assez légère et va droit au but. Le quatuor enquête (plus souvent à la bibliothèque que sur le terrain), fait rapidement des déductions (justes) et tente de résoudre le problème qui se présente à lui. Les péripéties et rebondissements s’enchaînent à bon train, ce qui assure un roman un rythme de lecture très prenant.

Le style, avec ça, est très fluide. L’équilibre entre scènes d’actions, de réflexion, et descriptions est vraiment bien trouvé. L’ambiance steampunk, présente en toile de fond, est très accessible (nettement plus accessibles pour des néophytes que Le Protectorat de l’ombrelle, par exemple). D’ailleurs il en va de même pour l’intrigue plus liée à la magie : pas besoin d’être de vieux routards de la fantasy urbaine pour apprécier ce roman. L’humour, de plus, y est bien présent, ce qui allège indéniablement le récit.

Cuits à point est donc un roman de fantasy urbaine à la fois court et hyper facile à lire. L’intrigue nous plonge directement dans le vif du sujet et ne s’embarrasse pas de mille considérations sur l’univers, gardant l’ambiance steampunk en toile de fond. Les péripéties s’enchaînent sans coup férir et le récit ménage quelques touches d’humour. Ce n’est pas forcément le style de roman de fantasy urbaine que je préfère, mais je retiens ce titre pour une entrée en matière dans le genre !

Cuits à point, Elodie Serrano. Actusf (Bad Wolf), février 2020, 283 p.

8 commentaires sur “Cuits à point, Elodie Serrano.

  1. Mypianocanta dit :

    A te lire plus quelques autres commentaires glanés ici et là, j’ai quand même une grande sensation de facilité dans ce roman. Du coup, je me dis que peut-être mais ça ne sera pas une priorité.

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    • Sia dit :

      Oui, tout à fait. On n’est pas du tout dans la fantasy urbaine façon Mercy, l’intrigue est assez rapide. Je le conseillerais plutôt à des débutants dans le genre ou à des ados qu’à des habitués !

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  2. Snow dit :

    J’ai aussi beaucoup aimé ce court roman. J’espère retrouver notre petite bande dans une prochaine enquête (si ça reste indépendant les uns des autres c’est encore mieux 😉 )

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  3. Zina dit :

    C’était une lecture plutôt amusante pour moi, même si pareil en fantasy urbaine c’est pas ce que je préfère. J’ai néanmoins passé un bon moment 🙂

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  4. Acr0 dit :

    J’ai bien aimé ce quatuor plein de clichés qui permet aussi une bonne d’humour 🙂 J’avoue avoir préféré les femmes que j’ai trouvé plus équilibrées et intéressantes (j’avoue). En tout cas, j’ai bien aimé cette aventure et j’aimerais bien en lire d’autres de ce combo français.

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    • Sia dit :

      Je ne sais pas encore si je lirai une autre aventure du quatuor. Mais en même temps, je me suis bien amusée dans cette lecture, parce qu’il y a plein d’humour (et vive les clichés !). Je suis d’accord avec toi, les deux femmes étaient plus intéressantes que les hommes (en même Gauthier est une machine à ronchonnage, ça ne joue pas en sa faveur).

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