Bon, je n’ai pas été très assidue sur le blog ces derniers temps, ce que vous aurez sans doute remarqué au vu du peu de chroniques publiées ces derniers mois. Ce qui explique ce bilan condensé des trois derniers mois de lectures, pour les titres que je ne compte pas chroniquer sérieusement par ailleurs !
Carnet de lectures.
Louise et Hetseni, Sophie Rigal-Goulard (Rageot).
Avril 1851. Jonas Pellman, jeune colon, traverse l’Ouest pour rejoindre la Californie, l’Eldorado dont rêve son père, Cody. Jonas, moins bravache que son géniteur, se verrait mieux rester à la ferme et n’a pas la moindre envie de quitter son pré carré. Or, la traversée des États-Unis, à cette époque-là, est loin d’être de tout repos. Car il faut composer avec les dangers du terrain, la nature belliqueuse de certains pionniers et, détail non négligeable… les Amérindiens, très remontés contre ces colons qui bafouent leurs droits. D’ailleurs, ça ne manque pas : Jonas se fait enlever, sans espoir de retour ! Louise, de son côté, est une collégienne d’aujourd’hui, dont le père écrit un roman. Un manuscrit qu’elle lit en catimini, et qui ressemble beaucoup, beaucoup, à l’histoire de Jonas… son père le sortira-t-il de son guêpier ou lui mettra-t-il encore plus de bâtons dans les roues ?
Voilà un roman historico-fantastique que l’on pourra proposer aux plus jeunes (dès 9 ans) : au fil des chapitres, on alterne entre les deux personnages et les deux époques, les deux personnages parvenant, par un petit procédé surnaturel, à communiquer. C’est intéressant pour leurs discussions et pour le contenu documentaire (Louise se renseignant sur l’histoire des pionniers), mais les passages consacrés à Louise viennent en général couper le rythme du récit. De plus, j’ai trouvé les péripéties de la collégienne nettement moins passionnantes que celles de Jonas, qui permettent de défaire de nombreux clichés sur les Amérindiens et l’histoire des États-Unis, tout en transmettant un message d’ouverture et de tolérance !
Poussière-fantôme, Emmanuel Chastellière (Scrinéo).
Être guide touristique spécialisé dans les mystères du Montréal hanté n’est pas facile tous les jours, malgré les pourboires et les touristes à berner. Mais ça l’est encore moins quand on peut réellement converser avec les fantômes, trop contents de trouver quelqu’un à qui parler et prêts à tout pour trouver de la compagnie ! Depuis qu’Archibald a fait la rencontre d’Elizabeth McKenzie, jeune scientifique décédée dans des circonstances étranges en 1917, sa vie a basculé. Déterminé à aider Elizabeth à lever le voile sur sa mort, Archie va devoir compter sur des amis parfois surprenants et apprendre à percer les secrets de la poussière fantôme, alors que les revenants, goules et autres spectres de la ville se montrent de plus en plus menaçants… Et tout ça si possible sans trop se fatiguer !
C’était pas vraiment un roman de saison (il serait idéal à lire aux alentours d’Halloween) mais voilà un texte qui devrait plaire aux jeunes lecteurs. Il est truffé d’actions, de rebondissements et de péripéties échevelées : avec les personnages, on traverse le Canada à bord d’un train, alors que des hordes de fantômes attaquent sans relâche les personnages. Ceux-ci luttent contre l’avènement d’un Grand Ancien (avec moult tentacules), ce qui fait que le récit flirte avec l’horreur : la référence à Lovecraft est bien présente ! Si, à titre perso, j’ai trouvé que c’était un peu trop rapide et que les personnages, hormis Archie, manquaient un peu de profondeur, je pense que j’aurais adoré étant plus jeune.
Dis au revoir à ton poisson rouge, Pascal Ruter (Didier jeunesse).
Andréas avait prévu de passer ces vacances d’été à faire du skate, du skate et encore du skate. Il avait oublié que quinze jours durant, il devait être l’agréable hôte de sa correspondante anglaise, Mary. Bye bye le skate, et bonjour les musées ! C’est la mort dans l’âme qu’Andréas rejoint l’aéroport. Or, là, tout va de mal en pis… Car ses parents disparaissent sans laisser la moindre trace, alors qu’ils étaient en train de régler le parking. Ou, pour être très précis, Andréas retrouve un bijou de sa mère… et la carte bleue de son père, abandonnés au sol. C’est louche ! Flanqué de Mary, qui a le bon goût d’être parfaitement francophone, très débrouillarde, douée en informatique et dynamique à souhait, Andréas se lance à la poursuite de ses géniteurs. Direction le Brésil !
Voilà un roman hyper agréable et prenant à lire, bardé de péripéties et plein d’humour. Sur les traces des personnages, on s’intéresse à des scientifiques peu scrupuleux, on déambule dans la jungle, on apprécie les talents informatiques de Mary et de sa bande, le Deep Pink Web, DPW pour les intimes. L’intrigue est survoltée, et même parfois à la limite de la cohérence. Mais le récit n’en reste pas moins palpitant et j’ai passé un excellente moment avec. Un titre parfait pour les vacances !
L’Adoption, tome 1 : Qinaya et tome 2 : La Garùa, Zidrou et Arno Morin (Bamboo, Grand Angle).
Cette BD a fait grand bruit lorsqu’elle est parue, il y a deux ans et j’ai adoré la lecture de cette série. Le premier tome narre l’histoire de Qinaya, une orpheline péruvienne de 4 ans, adoptée par une famille française. Ce qui est original, c’est que l’on ne suit pas l’adaptation de Qinaya à ses parents adoptifs… mais l’adaptation de Gabriel, le jeune grand-père, à la nouvelle vie de la famille. Lui qui n’a jamais pris le temps d’être père doit désormais apprendre à être grand-père.
Je n’en dis pas plus concernant le résumé, car cela risquerait de gâcher les révélations de la BD ! En tout cas, c’est une histoire aussi originale qu’émouvante. N’ayant absolument pas lu le résumé ni les avis sur internet, je ne savais pas à quoi m’attendre, aussi je dois dire que la fin m’a totalement surprise. Et j’ai trouvé le tome 2 tout aussi bon et touchant. Les graphismes, de plus, sont magnifiques. Très belle découverte, donc !
Cinéma et séries.
La Casa de Papel, Álex Pina.
Comme à l’accoutumée, c’est bien après tout le monde que je me suis intéressée à cette série espagnole, qui a tellement fait le buzz qu’une nouvelle saison est en préparation.
La Casa de Papel, qu’est-ce que c’est ? Tout simplement la Fabrique de la Monnaie et du Timbre espagnole, à Madrid, qu’un groupe de 8 braqueurs anonymes (uniquement désignés par des noms de villes) investit. Objectif ? Retenir à l’intérieur agents et visiteurs (y compris une classe de lycéens comprenant dans ses élèves la fille de l’ambassadeur britannique) le temps d’imprimer quelques milliards d’euros à se répartir, sans violence. Propre, net et sans bavures, le tout sans escroquer le contribuable espagnol, que demander de mieux ?
Malheureusement, l’équipe menée par El Profe va avoir du fil à retordre avec le plan, quoiqu’infaillible, mis en place par leur chef, et c’est bien ce qu’il y a de chouette dans la série. Celle-ci cumule donc les bons côtés de films de huis-clos, de grosses arnaques et d’aventures débridées. La série développe vraiment les protagonistes (pas tous, certes), avec quelques flashbacks bien placés qui nous éclairent sur leurs personnalités et motivations. Le rythme est maintenu de bout en bout et, si toutes les péripéties ne sont pas toujours très vraisemblables, l’ensemble se tient à merveille. Il n’y a guère que la fin (les quelques dernières minutes) qui ne m’ait pas franchement emballée : j’ai trouvé que cela déconstruisait totalement le personnage de l’inspectrice Murillo patiemment mis en place précédemment.
De même, je suis un peu plus dubitative sur une éventuelle saison 3 : je trouvais que la fin se suffisait vraiment à elle-même. Mais comme je suis curieuse, je regarderai quand même à quoi ça ressemble quand cela sortira.
Note à celles et ceux qui voudraient regarder la série en VO : le niveau de langue est très accessible, malgré quelques accents un peu prononcés (Denver, si tu nous entends…). Point bonus : vous apprendrez une quantité de vulgarités pour le moins impressionnante !
Riverdale, saison 2.
J’aime beaucoup cette série et la première saison avait été une révélation ! C’est donc avec enthousiasme que j’ai attaqué la saison 2, que j’ai regardée avec autant d’enthousiasme que prévu, mais peut-être un peu moins de passion que précédemment. Sans doute parce qu’il s’y passe énormément de choses… un peu trop, peut-être. Il y a des allégeances de personnages, des contre-attaques, des petits complots, de grands plans machiavéliques et un tas de rebondissements du genre et de révélations fracassantes. C’est vraiment chouette mais parfois cela part franchement dans tous les sens, comme si les scénaristes avaient voulu tout mettre d’un coup, de peur de rater une bonne idée. Voilà qui m’a de temps en temps fait décrocher, malheureusement. Bons moments dans l’ensemble, mais j’attends de la saison 3 qu’elle redresse la barre !
Ocean’s 8, Gary Ross.
La série des Ocean’s a remis au goût du jour les films de braquage. Après trois opus, j’imagine qu’Hollywood a voulu surfer sur le succès commercial de la trilogie, ce qui explique l’arrivée de ce nouveau numéro dans la franchise. Donc, on prend les mêmes et on recommence, ou presque : car cette fois, point de George Clooney, et place à une équipe entièrement féminine.
Debbie Ocean a eu plus de 5 ans pour fomenter son plan parfait : braquer discrètement le Gala du Met et barboter au nez des célébrités et du service de sécurité un légendaire collier de chez Cartier, le Toussaint, si célèbre et précieux qu’il ne sort quasiment jamais de chez lui.
Alors, évidemment, vu que c’est le Gala du Met, les robes de soirées et les têtes d’affiche sont de sortie, ce qui gâte un peu l’aspect « film d’action porté par une bande de nanas ». De fait, la féminisation du casting n’apporte pas grand-chose à l’intrigue, si ce n’est que ça change de la somme de testostérone accumulée dans les précédents opus. Car l’intrigue est vraiment dans la veine de la série : un plan infaillible, qui cache un autre plan infaillible, un minutage précis, quelques tours d’illusionniste et une réussite magistrale au bout, le tout arrosé de réparties cinglantes, d’un brin d’humour, et porté par un casting très alléchant. C’est bien rodé, c’est divertissant, mais clairement pas surprenant.
Citations.
« J’ai pris le nom de Lucifer parce que cela signifie « celui qui porte la lumière ».
– C’est aussi comme ça que les gens mortels appelaient le diable, souligna-t-elle.
Rowan haussa les épaules.
– J’imagine que c’est forcément le porteur de la torche qui projette l’ombre la plus sombre.»
Thunderhead, Neal Shusterman.
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« L’auteur est trop paresseux pour vous faire un résumé de tout ce qui s’est passé dans les deux tomes précédents ; si vous avez tout oublié, c’est votre faute, pas la sienne ! »
« Aha ! Là !
– Tu as trouvé ? s’exclama Cassandre.
– Je vous avais dit que personne n’était plus rapide que moi, se rengorgea-t-il.
– Ouais, ben j’espère que tu n’es pas aussi rapide dans tous les domaines, intervins-je.
Tout le monde se tourna vers moi et je me sentis rougir jusqu’à la racine des cheveux. Mon problème, c’était ma grande gueule. Quand je trouvais quelque chose de drôle à dire, je le faisais sans me soucier des conséquences. Eh ben voilà. Super, Chloé. »
Ici et Ailleurs, Olivier Gay.
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« J’étais déjà le genre de fillette qui tâtonnait, les yeux fermés, au fond des meubles, à la recherche de portes secrètes comme dans Narnia, où qui faisait des vœux en regardant la deuxième étoile à droite au fond du ciel façon Peter Pan, chaque fois que la nuit le permettait. Alors découvrir un livre vert et or avec un titre de conte de fées, au fond d’une commode parfaitement banale, me mit dans tous mes états… »
Hazel Wood, Melissa Albert.
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« L’avantage avec les gens qui parlent tout seuls, c’est qu’ils alimentent la conversation d’eux-mêmes et répondent aux questions que vous n’avez pas posées. Ça a quelque chose de reposant. »
« Mon grand-père était entomologiste. Le top du top dans sa catégorie. Et mon père s’y connaît pas mal aussi. Il dit toujours que les insectes survivront aux humains parce qu’ils sont moins cons. Je trouve ça moyennement rassurant.
– Mais sans doute vrai, dit-elle. »
Dis au revoir à ton poisson rouge, Pascal Ruter.
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« Anna, m’a-t-il dit, tu n’as pas eu de chance jusqu’ici, mais la vie est comme un grand arbre majestueux .
Ce n’est pas parce que tu es tombée sur plusieurs branches pourries que tu ne pourras jamais te raccrocher aux branches saines et grimper jusqu’en haut pour apercevoir l’horizon. »
Le Dossier Handle, David Moitet.
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« C’est que… je préférerais m’entretenir avec Olen le répétiteur. En privé.
– Ce que tu préfères n’a pas d’importance, c’est moi qui suis en charge, et c’est à moi que tu parles.
– En l’absence de votre chef, je suppose. Vous êtes son épouse ?
Kaelyn poussa un long soupir désabusé.
– Non, je ne suis pas son épouse, et on ne va pas y passer la journée : dis-moi ce qui t’amène.
– Une mission confidentielle. Dont je ne peux parler à personne d’autre qu’à Olen, et surtout pas à…
Devant le froncement de sourcils de la maîtresse de guerre, le reste de sa phrase s’étrangla dans un bredouillement inaudible. Surtout pas à une femme. Voilà ce qu’il voulait dire.
La colère froide qui l’habitait jour et nuit depuis qu’elle avait été en âge de porter une arme se transforma soudain en rage. Empoignant le vieux courtisan par le col, elle l’arracha violemment à la souche sur laquelle il était assis.
– Putain mais qu’est-ce qu’il te faut ? lui hurla-t-elle au visage. Qu’est-ce qu’il vous faut, à tous ?
Olen tenta de s’interposer, mais recula d’un bond pour éviter la timbale de tisane brûlante qui s’écrasa à ses pieds.
– Je dirige ce camp, j’ai formé ces hommes, j’ai tué neuf Traceurs en dix minutes, je suis allée chercher le conseiller Mladen dans son putain de manoir, avec ses putains de gardes, sans perdre un seul homme ! Tu veux quoi de plus ? Que je te fasse une omelette ? Que je t’apporte tes chaussons ? »
« Allez, viens, fit Eden Vekh en prenant son cheval par la bride. Encore une petite heure, et on y est. Tu vois les toits, tout là-bas ?
Desmeon ne voyait rien, que des sommets enneigés, des rochers et des nuages.
– Non.
– Tu n’as pas une vue de Traceur…
– Je les verrai bien assez tôt, les toits. Et on ferait bien de se mettre en route, parce que je crève de faim, et que j’en ai vraiment marre des bâtonnets de viande séchée. ça colle aux dents, et ça pue la chèvre…
Il jeta à son camarade un regard méfiant.
– D’ailleurs, je ne sais pas pourquoi, reprit-il, mais je sens qu’on ne mange pas très bien, dans ton pays.
– Pourquoi tu dis ça ? s’amusa Eden Vekh.
– Je ne sais pas, je me dis que quand on dort par terre dans une tour de guet, on n’est pas très porté sur les brochettes de poisson flambées au caramel.
– Ah ça, si tu t’attends à trouver de la nourriture tchi chez nous, tu vas être déçu.
– Je m’attends plutôt à des lentilles. Froides. Et crues.
Eden Vekh éclata de rire. »
La part des ombres, tome 2, Gabriel Katz.
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« La clairière obscure avait été envahie par un vol de lucioles. Elles virevoltaient en silence, des milliers de lueurs minuscules qui tournoyaient autour du chêne central, comme une procession de bougies féeriques.
Parfois, il y avait un bruissement furtif, un chasseur ailé piquait dans la clairière, une luciole s’éteignait brusquement, et autour, cela faisait comme une vague lumineuse, comme les rides sur l’eau lorsqu’il pleut. Fasciné par le spectacle phosphorescent, j’en oubliai quelque temps les bleus et l’épuisement. « J’ai toujours aimé les bois de Vaux pour ça », fit Uldrick doucement. « A chaque fois, c’est quand tu commences à ne plus la supporter que cette forêt se rachète pour la lune qui vient. Comme si elle avait besoin qu’on l’aime. » J’acquiesçai, la bouche entrouverte, envoûté par la danse lumineuse. « On dirait des fées », fis-je. « On dirait que c’est la nuit qui… qui ondule. » Uldrick me lança un regard étrange par-dessus le feu. « C’est vrai », fit-il. « On dirait que la nuit ondule. »
« Nous appelons leur philosophie la Pradekke, et c’est le ciment du pays var tel qu’il existe aujourd’hui. La Pradekke, c’est la différence entre le savoir et la croyance. Croire que l’on sait est ignorant. Savoir que l’on croit ne l’est pas. L’homme sage est capable de discerner les nuances entre ce qu’il sait et ce qu’il croit, parce que la croyance est la plus dangereuse des ignorances. Les vaïdrogan n’ont jamais été vaincus parce que nous raisonnons ainsi. Voilà la première leçon qu’un enfant var apprend. L’aveu de sa propre ignorance est une démonstration de force. »
« « Je t’ai battu », poursuivit Uldrick. « Souviens-toi que, malgré la rage, je t’ai battu. Je te battrai encore, et encore, et ensuite, tu iras au-delà. » Il parlait calmement, entre ses respirations aussi lourdes que les miennes, sa voix était douce et ferme, et elle me parvenait comme depuis un rêve. « Ecoute bien, Sleitling. Ce n’est pas notre manière. Tu le verras un jour. Les hommes qui doivent se mettre en colère pour ne pas avoir peur crient, hurlent et font de grands gestes qu’ils ne comprennent qu’à moitié. Ils gaspillent leurs forces et disparaissent, avalés par la folie et la rage. » Le Var pressa son genou au creux de mes reins et lâcha mes cheveux. Je ne pleurais plus. La haine enflait de nouveau. « Ceux qui sont chanceux, les stupides contes brunides en font des héros », continua Uldrick tout en raffermissant sa prise sur mes mains. « Mais pas le vaïdrogan. Le vaïdrogan sait combien les contes sont stupides, parce qu’il a trouvé sa rage, et qu’à chaque fois il a été battu. Tu dois en passer par là, toi aussi. »
« Je fus initialement surpris par cette découverte, parce que chez les Brunides, on voue un mépris stupide à ce genre d’hommes, considérés comme inférieurs, des sortes de femmes ratées qu’il est permis de traiter avec tout le dédain que l’on souhaite. Les Vars, eux, s’en fichaient éperdument, et n’en faisaient aucun secret. Lorsque au lendemain de notre arrivée Eireck me surprit à fixer un baiser entre Sidrick Harstelebbe et son compagnon, un guerrier à la peau mate dont j’ai oublié le nom, mon expression troublée dut l’interpeller. « A Carme », me dit-il sur le ton de la discussion, « les phalangistes ont le devoir d’aimer d’autres hommes. Les généraux pensent qu’un soldat se battra plus férocement pour défendre celui qu’il aime. Là-bas, les femmes sont des matrices et rien de plus. Nous, nous pensons que chacun devrait être libre de ses préférences. » Je pris à cœur ces paroles et, lorsque la bizarrerie initiale m’eut quitté, je les méditai souvent pour leur justesse. »
Le Cycle de Syffe, tome 1, L’Enfant de poussière, Patrick K. Dewdney.
Pour La casa de papel, je suis du même avis que toi : il y a des éléments peu crédibles – dans/pour notre réalité – mais la série nous tient en haleine. Ah, je ne suis pas la seule déçue par la fin concernant l’inspectrice Murillo ! Je pense aussi que c’est une erreur cette troisième saison, il valait mieux s’arrêter là.
Pour Ocean’s 8, tout est trop calibré, tout tombe à pic. Un peu comme les autres de la série. Seul Ocean’s eleven tirait son épingle du jeu, je trouve. J’ai trouvé Anne Hathaway très bonne dans son rôle.
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Je suis tout à fait d’accord pour Ocean’s 8 – même si j’ai passé un bon moment pendant le film !
Et pour La Casa de papel, je suis extrêmement dubitative sur la saison 3… que je regarderai néanmoins par curiosité, j’aurai peut-être une bonne surprise !
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