Coco a toujours été fascinée par la magie. Hélas, seuls les sorciers peuvent pratiquer cet art et les élus sont choisis dès la naissance. Un jour, Kieffrey, un sorcier, arrive dans le village de la jeune fille. En l’espionnant, Coco comprend alors la véritable nature de la magie et se rappelle d’un livre de magie et d’un encrier qu’elle a achetés à un mystérieux inconnu quand elle était enfant. Elle s’exerce alors en cachette. Mais, dans son ignorance, Coco commet un acte tragique !
Dès lors, elle devient la disciple de Kieffrey et va découvrir un monde dont elle ne soupçonnait pas l’existence !
Il y des petites découvertes enthousiasmantes, comme celle-ci, dont je ne me lasse pas ! J’ai attaqué ce manga car j’étais intriguée par la couverture et fort bien m’en a pris.
L’histoire est extrêmement bien menée : Coco, fascinée par la magie, ne rêve que de parvenir à pratiquer cet art si prisé et rarissime. Or, après avoir observé un mage à l’œuvre, elle reproduit ses gestes… et ensorcelle accidentellement sa mère, découvrant au passage (bien qu’elle n’en ait pas encore conscience), que l’on ment à la population : les pouvoirs magiques ne sont en rien innés, mais totalement acquis. J’imagine que ce point interviendra à nouveau plus tard dans l’intrigue.
L’univers dans lequel on plonge est riche et passionnant : on est clairement dans un univers de fantasy, avec petites maisonnettes biscornues, grandes cités fascinantes et campagnes romantiques à souhait. Coco, dès qu’elle intègre l’atelier de Maître Kieffrey, débute un apprentissage magique. Mais l’intrigue ne se limite à cet arc : Coco a été volontairement exposée à la magie et prédisposée lorsqu’elle était plus jeune, par une personne dont on ignore l’identité et les motivations : nul doute que cela aussi ressortira plus tard.
A l’intérieur de l’atelier, on est face à une quête d’apprentissage assez classique, Coco étant tiraillée entre son désir d’apprendre et ses redoutables lacunes en matière magique. De plus, elle est mise en concurrence avec d’autres apprenties magiciennes, dont certaines font preuve d’une ambition extraordinaire – et d’un machiavélisme tout aussi incroyable. Ainsi, dès ce premier tome, l’ennemie intime de Coco semble être Agathe et j’ai hâte de voir si la suite de la série fera s’affronter les deux apprenties.
Comme c’est un manga, on va toucher deux mots des illustrations, dont la richesse m’a laissée sans voix ! Les planches fourmillent de détails tous plus enthousiasmants les uns que les autres, qu’ils se glissent dans les vêtements des personnages, des objets ou des paysages.
Un premier tome splendide, qui donne follement envie de lire la suite !
L’Atelier des sorciers #1, Kamome Shirahama.
Traduit du japonais par Fédoua Lamodière. Pika, mars 2018, 208 p.
On naît sorcier, on ne le devient pas. C’est la règle. Pourtant, Kieffrey a pris Coco sous son aile et a fait d’elle sa disciple : d’humaine normale, la voilà devenue apprentie sorcière ! Kieffrey, Coco et ses trois camarades se sont rendus à Carn, petite ville de sorciers, pour acheter des fournitures magiques. Mais soudain, les quatre fillettes tombent dans un piège tendu par un mystérieux sorcier encapuchonné : elles sont coincées dans une dimension parallèle et doivent échapper à un dragon !
C’était un plaisir de retrouver les personnages et l’univers de Kamome Shirahama !
L’intrigue, cette fois, est un peu plus sombre et commence très fort, nos quatre apprenties étant piégées dans une dimension parallèle, avec peu de chances de s’en sortir par leurs propres moyens.
Le complot dans lequel Coco a été trempée malgré elle se dévoile un peu plus cette fois avec l’apparition de la Confrérie du capuchon, dont les agissements sont assez mystérieux. Tout cela promet encore du suspens et des rebondissements dans les tomes à venir, d’autant qu’à l’issue de ce tome, les personnages n’ont pas progressé d’un iota dans le projet de sauver la mère de Coco !
Malgré tout, les personnages évoluent et leurs relations avec. Agathe est toujours aussi ambitieuses et pas toujours réfléchie, Coco toujours un peu naïve mais le jeunes filles progressent indéniablement. De plus, l’apparition d’un autre sorcier, vivant lui aussi à l’atelier, amène un peu de sang neuf, de suspense et de questions.
On en apprend également un peu plus sur les lois de l’univers, au gré d’un rebondissement tout à fait palpitant, qui oblige les jeunes filles à se confronter aux réalités de la pratique de la magie. Or, tout ne tourne pas comme attendu… et le tome se conclut sur l’arrivée fracassante de la milice magique ce qui, évidemment, laisse les lecteurs sur des charbons particulièrement ardents. Heureusement que le tome 3 est annoncé pour octobre !
Ce deuxième tome s’avère un peu plus sombre que le premier, mais tout aussi palpitant, si ce n’est plus : on en découvre un peu plus sur l’univers, les personnages et la magie en général, et la conclusion donne extrêmement envie d’en savoir plus. Vivement la suite !
L’Atelier des sorciers #2, Kamome Shirahama.
Traduit du japonais par Fédoua Lamodière. Pika, juin 2018, 192 p.