Le ciel est ouvert à ceux qui ont des ailes…
Faustine se réveille à l’hôpital, certaine d’avoir entendu Chevalier l’appeler. La jeune femme est très inquiète de la disparition de l’ambassadrice de la Fondation du Griffon, d’autant qu’elle est la seule à la croire en danger.
Pendant ce temps, le professeur Mésanger met tout en œuvre afin de rendre le Tumorex inoffensif, et Imago sème des cadavres sur son passage devant des autorités impuissantes face aux forces surnaturelles en présence. Seule Chevalier pourrait arrêter ce monstre, du moins s’il ne la tue pas avant…
Faustine trouvera-t-elle la force de défendre le paradis promis ? Parviendra-t-elle à convaincre Nato de la suivre sur cette voie ? Ne risque-t-elle pas de se brûler les ailes ?
Dans le premier tome, on découvrait une Faustine au plan de carrière déjà presque tout tracé : de bonnes études, pas d’histoire d’amour, un futur bon boulot… Or là, on a presque l’impression d’avoir affaire à une nouvelle Faustine tant ses préoccupations ont changé : oubliées les études et les bonnes résolutions, place à la survie. Cela donne au récit un petit goût de quête un brin désespéré qui alimente à merveille la tension et le suspens, qui règnent en maître sur l’intrigue.
Celle-ci fait la part belle aux péripéties. L’histoire est palpitante de bout en bout et nous offre son lot de scènes d’action musclées, tout en ménageant quelques pauses réflexives. Celles-ci permettent (évidemment) de faire avancer l’enquête, mais aussi d’embrouiller le lecteur. On en vient à douter de tout et de tous, soupçonnant tour à tour tous les personnages d’être des traîtres à la solde d’Imago. Dans les deux premiers tiers, ce suspens-là est parfaitement entretenu, ce qui ne fait que rendre la lecture plus addictive.
Dans cet opus, j’ai eu l’impression que l’intrigue tournant autour des sciences était nettement plus présentes : manipulations génétiques, trafics de vaccins, théories scientifiques confiant à l’eugénisme se télescopent. C’est trapu, certes, mais passionnant. Et un peu flippant, car ce que décrit Lise Syven est affreusement réaliste et ne peut que faire frémir lorsque l’on pense aux conséquences que de telles manipulations pourraient engendrer.
Ceci étant, la partie fantastique n’est pas en reste, car Lise Syven étoffe sérieusement la mythologie des créatures fantastiques. À la fin du premier volume, je trouvais que tout cela restait un brin obscur mais là, tout est clair. C’est très original, inventif à souhait et tout se tient à merveille ! (Je n’en dis volontairement pas plus afin de ne pas gâcher de futures lectures).
Au prix du monde conclut un diptyque riche en aventures, en suspens et en questionnements intéressants. Le tout est porté par une mythologie et un univers inventifs à souhait. L’intrigue s’agence avec une incroyable netteté, ce qui fait qu’à la fin, on a la sensation qu’aucun détail, si minime soit-il n’a été négligé, pas même la très belle ouverture sur laquelle s’achève cet opus.
◊ Dans la même série : En proie au rêve (1).
Saving paradise #2, Au prix du monde, Lise Syven. Castelmore, novembre 2017, 311 p.
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Je n’ai été qu’à moitié convaincue par le premier tome mais la fin m’avait beaucoup trop accroché : j’ai besoin de connaître la suite et tu m’en donnes encore plus envie x_X
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J’espère que le tome 2 t’embarquera alors !
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