La Faille de la nuit, Mercy Thompson #8, Patricia Briggs.

Fuyant son nouveau compagnon violent, Christy, l’ex-femme d’Adam, fait un retour fracassant dans les vies d’Adam et Mercy. La cohabitation n’est pas simple. Surtout lorsque Christy décide de monter la meute contre Mercy afin de récupérer Adam. Et la situation empire lorsque son petit ami retrouve sa trace : les cadavres s’empilent et Mercy va devoir mettre ses problèmes personnels de côté pour affronter une créature bien décidée à réduire son monde en miettes !

J’ai dégainé mon tome 8 en attente parce que j’étais bien malade et que j’étais sûre qu’il ferait son office de petit remontant. Et pari gagné ! J’ai l’impression de dire ça à chaque tome, mais c’était peut-être un des meilleurs jusque-là – en fait, la série se bonifie au fil des tomes et c’est génial.

Il ne faut pas longtemps avant que n’arrive le premier élément perturbateur auquel Mercy est confrontée : Christy, l’ex-femme d’Adam, la mère de Jesse, revenue en territoire conquis pour échapper à un ex un poil trop collant. Et, jusque-là, si on assistait à pas mal d’affrontements territoriaux entre loups-garous mal lunés, on va s’apercevoir qu’entre coyote et humaine, il y a aussi de quoi faire. Car si Mercy a son petit caractère, Christy n’est pas exactement ce qu’on pourrait appeler une bonne pâte. De fait, l’histoire va pas mal tourner autour des conflits territoriaux qui émergent de l’affrontement – pourtant ô combien discret ! – des deux femmes. Et oui, parce que le retour de Christy va mettre en péril la meute, rien que ça.
Et c’est l’occasion pour Patricia Briggs d’étoffer son univers, notamment quant à la mythologie autour des loups-garous, autour de la façon dont fonctionnent les meutes. Parallèlement, elle creuse ses personnages, accordant beaucoup d’importance aux trois femmes que compte la meute d’Adam – et qui ne sont pas moins territoriales que leurs homologues mâles. La présence de Christy exacerbe leurs petites bisbilles latentes. J’ai adoré (mais vraiment adoré !) détester cette dernière. J’ai même trouvé qu’elle avait un peu cherché les ennuis, c’est dire ! En peu de mots, Patricia Briggs réussit à nous montrer un personnage tout simplement horripilant – et il ne lui faut vraiment pas grand chose pour le faire. Et ce qui était également tout aussi intéressant, c’est qu’elle nous a dépeint une Mercy « maître zen », qui se pose beaucoup de questions sur les relations qu’elle a avec les autres, sa place dans la hiérarchie de la meute ou sur la façon dont ses actes peuvent impacter cette dernière.
En fait, et cela fait plusieurs tomes que c’est comme ça, on dirait qu’on part de trois fois rien, mais l’auteur parvient à tirer de ce trois fois rien des introspections, discussions et conclusions passionnantes.

Dit comme ça, on pourrait croire qu’il ne se passe rien, sinon les petits conflits domestiques de la meute. Mais, si celle-ci est plus présente sous forme humaine que lupine (il faut le reconnaître), Patricia Briggs n’en profite pas moins pour ouvrir nos horizons, avec un opposant issu d’une tradition mythologique toute neuve et encore inexplorée dans la série. L’ensemble est d’ailleurs vraiment bien ficelé et documenté (un peu comme d’habitude, en somme).
Mais revenons à ces histoires de transformations humains-loups ou humaine-coyote, selon le bon plaisir de chacun : c’est vrai que Mercy est un peu avare en transformations cette fois-ci, ce qui laisse courir un bon nombre de rumeurs parmi les aficionados – mais il va sans doute falloir attendre encore un peu avant de savoir de quoi il retourne exactement.

J’ai parlé un peu plus haut de la façon dont l’intrigue est agencée : certes, il y a beaucoup de questionnements et autres discussions, mais l’action est aussi hyper présente et, de ce côté-là, difficile de s’ennuyer. À ce titre, la conclusion de l’histoire est un peu similaire à celle du tome précédent – et j’espère que ça ne va pas devenir une habitude !

En bref, j’ai littéralement dévoré La Faille de la nuit, parce que l’intrigue est particulièrement prenante et qu’elle permet encore une fois de détailler l’univers de la série, tout en posant des jalons intéressants pour la suite – que j’ai, il va sans dire, grandement hâte de lire. 

◊ Dans la même série : L’Appel de la lune (1) ; La Marque du fleuve (6) ; La Morsure du givre (7) ; 

Mercy Thompson #8, La Faille de la nuit, Patricia Briggs.
Traduit de l’anglais par Sophie Barthélémy. Milady, juin 2015, 476 p.

6 commentaires sur “La Faille de la nuit, Mercy Thompson #8, Patricia Briggs.

  1. ChemsBook dit :

    Le premier tome m’a beaucoup plu et j’espère lire la suite très vite

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  2. Mypianocanta dit :

    Oui Mercy est toujours la série qui remonte le moral !
    Je suis d’accord avec toi d’un bout à l’autre que ce soit sur Christy (quelle peste celle-ci), sur le manque de transformation de Mercy (mais pourquoi ???) et sur cette fin qui ressemble en effet à la précédente…
    le tome 9 sort en poche demain hiiiiiiiiiiiiiiiiii !!! Trop hâte 😀

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  3. Zina dit :

    Moi ma série remonte moral, c’est Stephanie Plum 😉
    J’avais beaucoup aimé ce tome, l’intervention de Christy mettait du piquant c’était bien sympa 🙂

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