Your lie in april #1 et #2, Naoshi Arakawa

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À 11 ans, Kôsei Arima est déjà un virtuose du piano. Formé avec la plus grande sévérité par une mère qui lui inflige d’interminables séances de répétition, il écume inlassablement tous les concours nationaux, où son talent éblouit les juges. Mais le jour où sa mère meurt d’une longue maladie, il perd complètement la faculté de jouer de son instrument.
Quelques années plus tard, son chemin croise celui de Kaori, une violoniste dont l’approche de la musique diffère totalement de la sienne. Alors que Kôsei est une véritable machine qui sait restituer les partitions à la perfection, Kaori, elle, préfère s’approprier les œuvres et les réinterpréter à sa manière… La rencontre avec cette jeune fille au caractère explosif va bouleverser les certitudes de Kôsei et redonner un sens à sa vie !

Voilà un manga qui, franchement, ne paye pas de mine : vous, je ne sais pas, mais les couvertures super girly m’ont fait tiquer. Mais la curiosité l’a emporté et… je ne regrette pas le moins du monde !

Ce premier volume pose vraiment l’univers ; on y découvre les personnages, notamment Kôsei, le protagoniste et Tsubaki, sa meilleure amie. Ils vivent leur petite vie de lycéens, voient des amis, étudient, s’amusent. Tsubaki doit présenter une jeune fille à un de leurs amis communs ; elle convainc Kôsei de l’accompagner, afin qu’elle ne tienne pas seule la chandelle. Et c’est là que Kôsei fait la rencontre de Kaori, une jeune violoniste.
Coup de foudre ! Vous y avez cru, non ? Mais non, pas de coup de foudre. Mais un début d’amitié sur la musique. Les contraires s’attirent, et il serait difficile de trouver plus différent que Kôsei, le perfectionniste et Kaori, l’instinctive !

Le manga est très rafraîchissant : le dessin est doux, l’histoire est réaliste et mignonne et le quotidien se mêle vraiment bien à l’intrigue générale. Le gros point fort, c’est donc l’attention portée à la musique !
Le découpage est relativement classique, mais change du tout au tout pour les scènes musicales : plus serré, plus dynamique, il rend les scènes quasiment épiques ! De plus, la musique est vraiment bien représentée : les émotions, les jeux dans l’interprétation, tout y est. Ne manque que le son !

On n’apprend seulement dans les dernières pages le secret de Kôsei… et ça rend le manga d’autant plus prenant car, une fois que l’on sait, on ne peut que se demander ce qu’il va advenir !

À partir de là, je spoile le secret de Kôsei (mais a priori, la plupart des présentations le spoilent également !). 

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Kaori semble bien décidée à faire de Kôsei son accompagnateur officiel pour la suite du concours Towa !
Malgré le refus du jeune garçon, Kaori ne se démonte pas et finit par le convaincre de remonter sur scène. Seul problème, et de taille : Kôsei ne s’entend toujours pas jouer… Dans ces conditions, ont-ils vraiment une chance de passer les éliminatoires ?

La majeure partie de cet opus montre le fameux concours Towa durant lequel Kôsei et Kaori se produisent sur scène. A nouveau, on y trouve une représentation presque épique de la musique, alternant entre le plaisir manifeste de Kaori et le stress intense de Kôsei. Celui-ci se pose également une foultitude de questions, se demandant s’il est réellement à la hauteur du talent incandescent de Kaori.
En contrepartie, la seconde partie semble un peu moins dynamique et hyper-vitaminée. Ce temps plus calme sert à développer les personnages et leur vie d’ado presque normaux.

Ainsi, on s’intéresse à Kaori et Kôsei en-dehors de leurs talents de musiciens car, comme dit Tsubaki, la meilleure amie, Kôsei a des talents autres que la musique. La relation que celui-ci entretient avec la musique est vraiment passionnante : d’un côté, on sent qu’il ne peut vivre sans ; de l’autre, il refuse de s’y remettre réellement. Ce tiraillement l’empêche de savoir où il en est… et c’est bien sûr le point fort du manga !  Et inutile de préciser que ce n’est pas à la fin du tome 2 que Kôsei a résolu son problème, même si Kaori fait de gros efforts pour le sortir de sa torpeur – de préférence en soignant le mal par le mal !

En conclusion, Your lie in april est un manga qui parle vraiment bien de musique, en la représentant avec une incroyable énergie ! C’est relativement drôle et c’est aussi plutôt fin sur l’aspect psychologique. Après ces deux tomes de mise en bouche, je suis assez curieuse de voir comment la relation semi-professionnelle de Kaori et Kôsei va évoluer et surtout comment Kôsei va se remettre sérieusement au piano !

Your lie in april #1 & 2, Naoshi Arakawa. Traduit du japonais par Géraldine Oudin.
Ki-oon, avril 2015.

2 commentaires sur “Your lie in april #1 et #2, Naoshi Arakawa

  1. Flora dit :

    Bon j’ai lu que la première partie de ta chronique par peur du spoil donc frustratioooon ! Mais je dois dire que, si la couv totalement girly m’aurait fait fuir comme une biche effarouchée, je suis bien intéressée !

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