Janvier en bref : 7 chroniques, des challenges, des news et des annonces. Tous les articles sont visibles ici.
B.D., manga, bulles.
Voilà un mois faste ! Ma première lecture de l’année a été celle d’Amarillo, le 5è tome de Blacksad : si je l’ai trouvé un peu moins fouillé que les précédents, ça a encore été un vrai régal pour les yeux. Cette série est tout simplement époustouflante !
J’ai également poursuivi ma lecture de Pluto, avec le tome 3 : Gesicht se retrouve encore plus intimement lié à l’histoire, l’enquête prend de l’ampleur, c’est bourré de suspens. En deux mots, j’adore !
Côté découvertes, j’ai entamé la série Druides, de Jean-Luc Istin… qui ne m’a pas passionnée plus que ça, en fait. Le dessin m’a moyennement plu, et j’ai trouvé l’histoire trop rapide. Dommage.
Et j’ai lu la dernière série en date de Jean-Pierre Gibrat, Mattéo, dont les deux tomes explorent la période de la première guerre mondiale et de la révolution russe, à travers l’histoire d’un jeune Espagnol vivant en France : c’est soigné, c’est complexe. Si vous aimez déjà le travail de Gibrat, ne passez pas à côté !
Carnet de lectures.
Le Parloir, Eric Sanvoisin.
Yan, 18 ans à peine, est incarcéré pour avoir commis un meurtre. Cela fait une semaine. Yan se tait. Même lors des visites au parloir, qu’elles soient de sa mère, sa sœur, son ex-petite amie, ou son jeune avocat.
Yan n’a pas de mots à faire sortir.
Si le thème est diablement intéressant, et le récit fluide et prenant, j’ai regretté que le tout soit si prévisible : entre l’épilogue que l’on sent venir dès les premières pages, et les passages « obligés » et légèrement clichés, c’est un peu dommage. Quoi qu’il en soit, Le Parloir est une intéressante réflexion sur l’estime de soi, l’isolement, le silence, et le courage. Un roman à découvrir.
Le Chemin des morts, François Sureau.
25 ans, fraîchement émoulu de l’école de magistrature, le narrateur délaisse un service des contentieux peu passionnant pour entrer à la commission des réfugiés, celle qui statue sur les demandes d’asile. En ce début des années 80, les dossiers d’anciens militants basques pro-révolutionnaires ayant fui le régime franquiste arrivent sur le bureau du narrateur, dont celui d’un certain Javier Ibarrategui, plus compliqué que les autres. Les ordres du gouvernement Giscard sont clairs : l’Espagne étant revenue à la démocratie, pas d’asile pour les réfugiés espagnols, fussent-ils basques ou non, poursuivis par d’hypothétiques groupuscules terroristes financés par le gouvernement ou non. Revenant sur sa décision intègre, et sur le drame qui en a découlé, François Sureau livre un texte concis, précis, et d’une justesse remarquable. Une intéressante réflexion sur les notions de droit et de justice !
Top & Flops.
Pas moins de deux coups de cœur ce mois-ci, j’ai nommé La Geste du sixième royaume d’Adrien Tomas et La Cité des âmes de Neal Shusterman.
La Geste du sixième royaume car j’ai adoré l’univers, l’originalité des clichés détournés, et cette histoire épique menée tambour battant. Malgré quelques toutes petites longueurs, on ne s’ennuie pas un seul instant : c’est bien écrit, bien mené, c’est complexe juste comme il faut, les messages et les thèmes sont intéressants et bien traités… bref : c’est du tout bon. C’est un premier roman et c’est une vraie réussite ! Chapeau bas, M. Tomas !
La Cité des âmes car il clôt magistralement une trilogie époustouflante. C’est un condensé du meilleur de la série : suspens, retournements de situations, émotions, thèmes intéressants, style prenant, tout y est. La fin, de plus est absolument parfaite. Rien à dire, La Trilogie des Illumières est vraiment une série fantastique. Je peux affirmer que Neal Shusterman est entré au panthéon de mes auteurs favoris !
En revanche, j’ai été affreusement déçue par La Couronne de flammes, de Rae Carson que j’ai trouvé mou, niais, et incohérent au possible, bien loin du premier tome et de l’esprit initial de la série, et bien trop centré sur la romance fort peu passionnante. Bigre, quelle déception quand je repense au tome 1 qui m’avait tellement emballée !
Challenges.
Nouveau challenge avec, cette fois, le challenge des 52 semaines de Nadège, dont j’adore le principe : 52 idées, à nous de lire des livres dont le titre ou la couverture reprennent la fameuse idée (et il y a un sacré choix !).
Le challenge Fées d’hiver continue son chemin : il reste encore quasiment deux mois de lectures !
Citations.
«Puis, parlant cette fois pour lui-même et d’une voix plus basse, il nous a raconté « le chemin des morts ». Chez les Basques, la maison est le centre de tout. L’homme et la femme y règnent ensemble, à parts égales. Ils ont la même dignité, et leurs deux noms sont gravés côte à côte sur le linteau de la porte. Quand un membre de la famille meurt, il est conduit de la maison au cimetière par un chemin particulier, que l’on appelle le chemin des morts. Chaque maison, chaque famille a le sien. Ils ne se confondent pas. Si bien qu’au-dessus des routes et des sentiers du village, ou au-dessous d’eux, ou à côté comme on voudra, il y a d’autres chemins, invisibles, formant une toile dont l’église est le centre.»
Le Chemin des morts, François Sureau.
«L’origine des guerres, ce n’est pas ce que nous croyons, mais ce que nous voulons que les autres croient.»
La Cité des âmes, Neal Shusterman.
«Llir eut un soupir tragique.
– Pourquoi, mais pourquoi, par les Dieux, les femmes qui pénètrent dans cette clairière sont-elles toutes des harpies têtues comme des mules ?»
La Geste du sixième royaume, Adrien Tomas.
Un bon mois de janvier !
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Je trouve aussi !
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Je n’ai pas encore lu le tome 4 de BlackSad, pourtant je l’attendais de pied ferme ! Ce week-end, je lis le tome 1 de Carson, normalement 🙂
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J’ai découvert Blacksad sur le tard, et c’est vraiment une série que j’adore ! Je la trouve d’une qualité exceptionnelle ! J’avais bien aimé le premier tome de Carson, ce qui fait que ma déception sur le tome 2 a été aussi grande. Dommage !
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[…] : Les Stagiaires, Samantha Bailly. Le Chemin des morts, François Sureau. Le Regard des princes à minuit, Erik […]
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